Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Jean-Marie BLANCHARD
Inspecteur
Victime du Devoir le 06 janvier 1979
Sécurité Publique — Parthenay
Michel BILLON
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 18 octobre 1978
Compagnie Motocycliste Urbaine Départementale — Créteil
Michel RENAULT
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 18 octobre 1978
Sécurité Publique — Orléans
Alain FOREST
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 30 août 1978
Sécurité Publique — Lyon
Jacques CAPELA
Inspecteur principal
Victime du Devoir le 31 juillet 1978
Direction de Police Judiciaire — Paris - Brigade criminelle
Jean Francisco GARCIA
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 30 juillet 1978
CRS N°46 — Sainte-Foy-lès-Lyon
Jean-Denis SAUBANÈRE
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 24 juin 1978
CRS N°2 — Vaucresson
Maurice TAPONOT
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 10 juin 1978
Compagnie Motocycliste Urbaine Départementale — Créteil
Michel DUGELAY
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 09 juin 1978
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie Motocycliste
Marcel SALINAS
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 03 juin 1978
Sécurité Publique — Saint-Étienne
Raymond THIBERT
Brigadier-chef
Victime du Devoir le 25 mai 1978
CRS N°40 — Plombières-lès-Dijon
Paul JEAN
Brigadier-chef
Victime du Devoir le 20 mai 1978
CRS N°31 — Rouen / Darnétal
Jean-Jacques PÉCHENARD
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 13 avril 1978
CRS N°41 — Tours / Saint-Cyr-sur-Loire
Daniel BODERÉAU
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 25 mars 1978
CRS N°26 — Toulouse
Michel PHILIPPOL
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 14 février 1978
Sécurité Publique — Évreux
Louis BRANCHE
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 11 février 1978
CRS N°38 — Mulhouse / Illzach-Modenheim
Jean KERN
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 25 janvier 1978
CRS N°1 — SME — Vélizy-Villacoublay
Pierre LEFEBVRE
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 30 décembre 1977
CRS La Réunion
André LACHICHE
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 17 décembre 1977
Sécurité Publique — Dijon
Didier BARRAU
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 06 décembre 1977
Sécurité Publique (PP) — Saint-Denis
Ahmed ABBOU HAMMACHE
Sous-Brigadier — Gardien
Victime du Devoir le 23 novembre 1977
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie de Garde de l'Élysée
Jacques BOURGOIN
Inspecteur
Victime du Devoir le 28 octobre 1977
Sécurité Publique — Saint-Cyr-l’École
Jean-Pierre FERRY
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 25 septembre 1977
Sécurité Publique — Troyes
Jean-Paul MYNIER
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 03 septembre 1977
Sécurité Publique — Nantes
Yves QUADRI
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 14 juillet 1977
CRS N°58 — Perpignan
Claude RÉCOPPE
Inspecteur principal
Victime du Devoir le 09 juillet 1977
Sécurité Publique — Lille-Agglomération
Michel FICHE
Brigadier
Victime du Devoir le 03 juillet 1977
CRS N°1 — Vélizy-Villacoublay
Lucien BIRONNEAU
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 20 juin 1977
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie Motocycliste
Jean-Pierre LANOY
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 14 juin 1977
CRS N°60 — Avignon — Montfavet
Alain PRADINES
Gardien de la paix
Victime du Devoir le 23 mai 1977
Sécurité Publique (PP) — Nanterre — Brigade Anti-Criminalité
Merci EM de m’avoir transmis cette photo ! Et d’avoir pu converser ensemble en 2012 ! Les choses sont remises dans l’ordre ! Merci 🙏 à ce site pour la mémoire de nos policiers ! Et courage pour les nouvelles générations à qui je pense chaque jours
C’est en frappant le nom de votre malheureux collègue, comme je le faisais souvent depuis des années, que je suis tombé sur votre site. Si attendu, si respectable. Émotion à lire le douloureux témoignage de sa fille, à l’enfance brisée auprès d’une maman anéantie. Sans qu’elles l’aient jamais su, il n’y a pas de jour où je n’ai repensé à leur drame. La raison est que j’ai été le seul témoin “non-policier” à être intervenu ce soir là dans poursuite de Derycke. Âgé de 25 ans, tout en terminant mes études, ma passion de la photo m’avait conduit à “travailler” en free-lance pour des agences de presse. Mes appareils ne me quittaient jamais. En voiture, toujours sur le siège passager, prêts à saisir tout évènement insolite. Et Paris, la nuit, n’en manquait déjà pas. Ce soir-là, rentrant chez mes parents, étant sur le point de me garer à l’angle de la rue Saint-Ferdinand et de l’avenue de la Grande Armée, j’aperçois abordant à toute allure la porte Maillot, un taxi venant de Neuilly suivi de très loin par une voiture de police. Le taxi fonce vers l’Étoile. Dans une réaction irraisonnée je le prends en chasse dans le but de le coincer… et pourquoi pas de faire quelques clichés. Je remonte à sa hauteur, sur sa gauche, ayant grillé avec lui tous les feux de l’avenue de la Grande Armée. On arrive à une vitesse folle sur la place de l’Étoile. Je suis à côté du taxi, à moins de 2 mètres. Derycke se tourne vers moi et voyant l’appareil photo que je tends vers lui, manque de m’envoyer sur les grosse bornes qui entourent l’Arc de Triomphe. La voiture de police nous a presque rattrapés. Deux motards de la Police nous rejoignent. Je lève le pied, laisse tout le monde passer et quitter l’Étoile par Wagram, Friedland ou Hoche (je ne me souviens plus). Dans les minutes qui suivent, d’autres véhicules de Police se mettent à sillonner la bordure 8ème/17ème. Derrière le parc Monceau, j’aperçois la voiture de Police de tout à l’heure s’engager dans l’une des deux petites voies qui forment impasse par les grilles du parc. Le drame vient de se jouer il y a quelques secondes. Alain PRADINES est étendu à droite, à quelques mètres de l’entrée de l’impasse. Les motards cherchent Derycke qui s’est caché parmi les arbres et les bosquets qui longent l’impasse devant les immeubles. Ils pensent un moment qu’il a pu sauter les grandes grilles du parc dont personne n’a les clés. Le corps de Monsieur Pradines est recouvert. L’un de ses collègues, blessé est emmené; Des forces de Police arrivent en nombre. Je ressors à pieds de l’impasse. Derycke est retrouvé. Embarqué. L’impasse et les abords fermés à toute circulation car les premiers inspecteurs n’ont pas la certitude que Derycke était seul. Je suis à l’entrée de l’impasse et me permets d’assurer à un enquêteur que Derycke était bien seul dans le taxi. Il me demande d’apporter ce témoignage capital car ils n’en ont pas d’autres. Je récupère ma voiture et file avec lui pour le Quai des Orfèvres où il prend ma déposition après être passés ensemble quelques minutes au commissariat du Rond-Point des Champs-Élysées. Je ressors du 36 vers cinq heures. Avant de rentrer chez moi je passe au labo photo de France-Soir rue de Réaumur afin qu’un ami du labo me tire le film. Malheureusement les clichés de la poursuite sont inexploitables. Seule une photo dans l’impasse est sauvable. Je ne voudrai pas la vendre. Et ne l’ai jamais plus regardée. Seul témoin “civil”, je déposerai au procès conduit par Monsieur Dauwling-Carter et lèverai tout doute quant à l’éventuelle culpabilité d’un complice évanoui dans la nature comme aurait bien aimé le faire croire la défense de Derycke. Avec mes plus respectueux encouragements. E.R