Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier de police
Stéphan BAUMONT
Victime du Devoir le 21 décembre 2000
Département
Hérault (34)
Affectation
Police Judiciaire (PJ) — Montpellier
Circonstances
Cause du décès
Accident de tir à l'entrainement ou en opération
Homicide avec arme par destination
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la journée du mercredi 20 Décembre 2000, un dispositif de surveillance établi par le Service Régional de Police Judiciaire de Montpellier (Hérault) permit de surprendre une livraison de stupéfiants près de Béziers.
Les policiers procédaient à la filature de deux malfaiteurs fichés au grand banditisme venant d’effectuer la transaction, circulant à bord d’une Peugeot 605 sur l’autoroute A9 : Robert Fine, cinquante-et-un ans, et Guy Franco, cinquante-deux ans.
Ces derniers étaient impliqués dans des réseaux de trafics de stupéfiants et de machines à sous, et connus pour de nombreux vols qualifiés réalisés avec une extrême violence.
Vers 15h15, lorsque la 605 arriva à hauteur du péage de Roquemaure, les policiers la ceinturaient avec leurs véhicules banalisés. Fine percutait aussitôt par de violentes manoeuvres en avant et en arrière les véhicules intervenants, et parvint à se dégager.
Alors qu’il venait faucher un officier de police de l’antenne judiciaire d’Avignon, ce dernier tirait à cinq reprises avec son arme de service, avant d’être renversé et très grièvement blessé à une jambe.
Dans le même temps, Stéphan Baumont, quarante-deux ans, brigadier de l’antenne judiciaire de Montpellier tentait au même instant de couper le contact de la 605, et était emporté dans le véhicule en mouvement. Blessé à la tête par un projectile transfixiant, il était héliporté au centre de neurochirurgie de l’hôpital de Montpellier ; il succombait le lendemain.
Les enquêteurs retrouvaient la voiture des trafiquants à quelques kilomètres du péage. Elle présentait plusieurs impacts de balles et des traces de sang. L’important dispositif d’investigations ne permit pas de retrouver immédiatement la trace des deux fuyards.
Le 5 Janvier, les policiers de l’Office Central pour la Répression du Banditisme, et de la Brigade de Recherche et d’Intervention de Nice, localisaient et interpellaient les deux malfaiteurs en cavale dans le Vaucluse.
Le 15 décembre 2004, la cour d’assises de l’Hérault condamnait Fine à 17 ans de réclusion criminelle pour pour la seule « tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 20 février 1958 à Buhl-Bade (Allemagne) ; marié, père de deux enfants. Inhumé au cimetière de Jacou (Hérault).
Citation à l’ordre de la nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; promu Capitaine de police à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement.
Page réalisée avec l’aimable autorisation de sa famille.
Sources et références
BODMR n° 01 du 27/01/2001 ; JORF n°4 du 5 janvier 2001 page 231, “Citation à l’ordre de la nation” — JORF n°57 du 8 mars 2001, “décret portant nomination”/ Le Dauphiné Libéré du 28/12/2000, “Le policier tué tentait de couper le contact du véhicule des malfaiteurs” — Le Parisien du 27/12/2000, “Le policier de Montpellier tué par un collègue de Nîmes” — Le Dauphiné Libéré du 30/12/2000, “Le policier a été tué par son collègue blessé” — Le Parisien du 06/01/2001, “Les deux fuyards de Roquemaure interpellés à Avignon”
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