Roger PATÉRON

Au cours de la matinée du samedi 10 mars 1962, dans le contexte de la fin de la guerre d’Algérie, une bombe explosait dans un véhicule stationné devant la salle des fêtes du n°25, avenue Victor-Cresson à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

Le congrès du Mouvement de la paix qui s’y tenait avait réuni un vaste concours populaire. Quatre agents de police du commissariat de Vanves assuraient le service d’ordre, et se trouvaient en faction à proximité immédiate à l’instant de l’explosion.

Elle tua sur le coup les gardiens de la paix Roger Pateron, trente-quatre ans et Albert Lavaud, trente-trois ans, et blessait très grièvement leurs collègues. Le vaguemestre du séminaire de la ville fut également tué.

Un autobus de la ligne 190 Clamart – Mairie-d’Issy venait d’effectuer un arrêt avec des dizaines d’usagers à son bord. Des quarante-sept blessés relevés sur place, vingt-sept, dont cinq filles mineures de quinze ans furent hospitalisés. On relèva des dégâts importants sur les façades d’habitations et de commerces dans un périmètre de cinq cents mètres environ.

L’enquête confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire, au 36, quai des Orfèvres, n’a jamais abouti.

Les commanditaires et les acteurs de cet attentat non-revendiqué ne furent jamais identifiés ; toutefois, un membre de l’OAS-Métropole rapportait dans le livre de Jean-Bernard Ramon qu’il était le résultat d’une « erreur de réglage et d’appréciation d’un de leurs militants ».