Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Roger LATASA
Victime du Devoir le 21 juin 1987
Département
Pyrénées-Atlantique (64)
Affectation
Police Aux Frontières — Hendaye
Circonstances
Cause du décès
Accident de voie publique, de trajet, aérien ou naval
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la nuit du samedi au dimanche 21 Juin 1987, un barrage routier établi par cinq agents de la Police de l’Air et des Frontières basée à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) était mis en place à hauteur de gare de La Négresse à Biarritz.
Le filtrage s’effectuait sans incident lorsqu’une Renault 4 venant d’Arbonne se présenta au stop. S’agissant de deux activistes nationalistes basques de l’organisation clandestine armée Iparrettarrak, recherchés de l’autorité judiciaire, les occupants refusèrent d’obtempérer au contrôle.
Aussitôt, un équipage de police en position d’attente à bord de leur Renault 18 prenait en charge le véhicule en fuite. Il interceptait sans peine la R4 qui s’était engagée sur un chemin non goudronné de la commune d’Anglet, près de l’étang de Brindos. La R4 s’immobilisait sur un passage de chemin de fer. Les policiers placèrent leur R18 devant la R4 et procédèrent à l’interpellation des individus.
Soudain, un train en provenance d’Irun arriva à plus de 80 km/h et frappa de plein fouet la R4 et surtout la R18 qui se trouvait pour moitié sur la voie ferrée.
Le choc effroyable fit deux victimes : Roger Latasa, trente-sept ans, sous-brigadier ; et la jeune activiste basque évadée de la prison de Pau qu’il venait d’interpeller. Cette dernière venait d’être trouvée en possession d’un pistolet de calibre 9mm et de faux documents.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Né le 17 août 1950 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Marié, père de trois enfants.
Cité à l’ordre de la Nation ; nommé Officier de paix à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.
Page réalisée avec l’aimable autorisation de sa famille.
Sources et références
BODMR n° 06 du 18/06/1988
Journal télévisé du 22/06/1987 – 3ème minute — Encyclopédie du terrorisme international de Thierry Vareilles (p. 351) Ballades en Pays Basque, publication du 21/06/2010 — Le Monde du 28/06/1987, “Un sympathisant du groupe IK écroué” — Le Monde du 23/06/1987, “Deux morts au cours de l’arrestation d’un nationaliste basque”
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Je faisais parti de l’équipage de nuit, avec Roger, Jean Louis, Léon, Robert le maitre chien et moi même. Je ne rentrerai pas dans les détails de cette tragique nuit. Simplement pour dire de Roger, c’était un bon pelotari, un bon vivant comme tous les basques. Je garde un souvenir de lui et quand l’occasion se présente, je lui rends une visite au cimetière de Cambo-les-Bains. Repose en paix Roger.