Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur P.R.E.
Roger GILLES
Victime du Devoir le 25 avril 1944
Département
Jura (39)
Affectation
Sécurité Publique — Lons-le-Saunier
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 18 février 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la police de sûreté d’État et services de sécurité du parti nazi (Sicherheitspolizei undicherheitsdienst, Si.po – SD) organisa une importante vague d’arrestations dans le Périgord.
Elle appréhendait le commissaire René Gille, trente-deux ans, commissaire de police à Périgueux (Dordogne), effectivement membre du réseau Munich du SSMF-TR, lequel était accompagné de Roger Auzi, vingt-six ans, gardien de la paix pour menées subversives en faveur de la Résistance.
Internés à la caserne du 35ème régiment d’artillerie de campagne de cette ville pour y subir des interrogatoires par la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po), le commissaire fut par la suite transféré au complexe de Compiègne-Royallieu pour être déporté au camp de concentration de Mauthausen (il survécut).
Le 25 mars suivant, deux officiers allemands étaient tués par des maquisards près de la ville de Brantôme. Le lendemain, en représailles et conformément au “code des otages” pratiqué par l’Occupant, Roger Auzi fit partie d’un groupe de 25 prisonniers acheminés jusqu’à Brantôme pour y être sauvagement exécutés.
Le massacre fut opéré par la Brigade nord-africaine et par les Géorgiens du “Georgisches Infanterie Bataillon 799” rattachés à la 325e Division de Sécurité appelée aussi Division Brehmer ou division B (Wehrmacht et Sipo-SD).
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Né le 29 août 1917 à Lons-le-Saunier (Jura) de père inconnu et de Marthe Gilles.
Roger Gilles était membre de l’Armée-Secrète (AS) et actif dans le village de Saint-Didier par des dépôts d’armes dans les granges, des caches de véhicules et en favorisant l’activité du maquis.
Mention “Mort pour la France” ; homologué combattant des forces françaises de l’intérieur (FFI).
Sources et références
BODMR n°20 du 01/09/1960 — “Policiers sous Vichy : obéir, résister ?” de Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police p.314
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