Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Reynald CARON

Victime du Devoir le 09 avril 2007

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — 11ème Compagnie d'Intervention

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Circonstances

Contexte

Maintien de l'ordre — Service d'ordre

Au cours de la soirée du lundi 9 avril 2007, une patrouille de la 11ème Compagnie d’Intervention de la Préfecture de Police sécurisait la Foire du Trône dans le 12ème arrondissement de Paris, où des bandes de voyous des différentes périphéries de la capitale avaient effectivement pris l’habitude de sévir.

Une rixe éclatait à l’aplomb d’un manège à nacelles entre des forains et une vingtaine de voyous originaires du quartier des Pyramides à Évry en Essonne, revenus en découdre après que deux d’entre eux aient tenté de resquiller.
Alors qu’il s’interposait sur la petite plateforme de 5m², le gardien de la paix Reynald Caron, trente-et-un ans, lorsqu’ils sont violemment bousculés et projetés dans l’axe de la nacelle du manège toujours en mouvement. Elle percute le gardien de la paix Reynald Caron, trente-et-un ans, qui meurt sur le coup tandis que les agresseurs prennent aussitôt la fuite.

Le 12 avril, les obsèques officielles du policier ont lieu dans la cour d’honneur de la préfecture de police. Ce drame déclenche l’ire de la profession.

Grâce aux enregistrements de la vidéosurveillance de la foire, la 2ème division de la police judiciaire identifie rapidement trois individus bien connus des services de police. Deux d’entre eux sont interpellés en région parisienne, lesquels dénoncent aussitôt un autre membre de la bande : Kévin T., quinze ans.

Le avril, T. est interpellé au domicile de sa tante à Blois dans le Loir-et-Cher, chez qui il a trouvé refuge. Minimisant d’abord son rôle dans la rixe, il finit par avouer qu’il est bien celui qui a repoussé le policier pour échapper à un contrôle.

Le 16 janvier 2009, le tribunal correctionnel pour mineurs de Paris condamne T. à cinq ans d’emprisonnement dont six mois fermes pour violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Or, ces six mois fermes ont déjà été effectués dans le cadre de sa détention provisoire en 2007. Il ressort donc libre du tribunal.

Le 3 décembre suivant, la cour d’appel condamne T., dix-huit ans, à cinq ans de prison, dont quatre ans avec sursis ; peine assortie d’une mise à l’épreuve de trois ans. Durant cette période, il devra exercer une activité professionnelle, établir sa résidence dans un lieu déterminé et suivre des soins.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 22 avril 1975 aux Lilas (Seine-Saint-Denis), marié, père d’un enfant.

Entré dans la police en 1997 en qualité de policier auxiliaire dans le cadre de son service militaire, puis comme adjoint de sécurité, il intégrait l’école de police de Périgueux (Dordogne) en 2003. Reynald Caron était affecté à l’issue de sa formation à la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation de la Préfecture de police à Paris l’année suivante.

Cité à l’ordre de la Nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; médaille des actes de courage et de dévouement et de dévouement – échelon Or ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; promu lieutenant de police à titre posthume.

Sources et références

Journal officiel n°91 du 18 avril 2007, page 6963, texte n° 36, “Citation à l’ordre de la nation”

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  1. Il est dommage qu’il ne soit pas précisé dans les circonstances , le fait que la hiérarchie policière, le Préfet et le Procureur de la République chargé de ce dossier avaient, dans un premier temps, tous conclus à une chute accidentelle dans le cadre de l’intervention policier. Ce n’est seulement qu’après quelques jours, qu’un citoyen lambda présent sur les lieux du drame, avait transmis une vidéo démontrant le caractère “NON ACCIDENTEL” de la mort de ce valeureux policier. Et je maintiens que sans cette vidéo, la vérité n’aurait pas éclaté.
    Ce déroulement de l’enquête et de la procédure est à mettre en parallèle avec la mort “accidentelle” de Jérémy Cohen et du traitement de l’enquête policière et de la procédure judiciaire qui est en tout point comparable à celle de Reynald Caron, en PERIODE ELECTORALE, et tout ça pour ne perturber le déroulement de l’élection présidentielle comme cela avait été le cas en 2002 avec “l’affaire du Papy Voise”.

  2. Il a fait son armée dans la Police Nationale en 1997 (Policier Adjoint) et a ensuite enchaîné sur un contrat d’ADS (emploi jeune dans la Police). A son décès en 2007, cela faisait 10 ans qu’il faisait ce métier et qu’il l’adorait.

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