Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier
René TRAVAILLANT
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 8ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Alors qu’il avait participé à la défense de la caserne de la Cité tout le jour et regagnait son domicile, le brigadier René Travaillant, quarante-six ans, était intercepté par des sentinelles allemandes, au carrefour Lafayette-Magenta (Xe).
Découvert avec sa carte de réquisition et son arme de service, il subissait le sort de nombreux policiers insurgés, fusillé sommairement sur place. Son décès était prononcé dans la matinée du 20 à l’hôpital Fernand-Widal dite “Maison Dubois” (Xe).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 11 novembre 1897 à Mancey canton de Sennecy le Grand (Saône-et-Loire) de François Travaillant et Marie Couvillon ; veuf de Charlotte Douchay ; époux de Marie Louise Touchard ; père d’un enfant ; domicilié n°375 rue des Pyrénées (XXe).
Mobilisé dans les régiments d’infanterie pendant la grande guerre, René Travaillant fut libéré de ses obligations militaires en 1919 avec le grade de caporal, décoré de la Croix de guerre et cité à l’ordre du régiment.
Entré dans la police parisienne le 28 décembre 1921 en qualité de gardien de la paix, et affecté au commissariat du VIIIe. Il devenait délégué de l’orphelinat mutualiste de la police française.
Très estimé par ses supérieurs et ses collègues, il était décrit comme un agent très actif, énergique, correct, intelligent et discipliné » ayant une très bonne aptitude au commandement. Il fut nommé brigadier au choix le 10 juillet 1936.
Sous l’Occupation, il adhéra au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police” et en devenait le responsable pour la 1ère Division.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué Lieutenant des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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