Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire principal
René JOUBERT
Victime du Devoir le 09 novembre 1961
Département
ex Afrique Française du Nord (AFN)
Affectation
Sécurité Publique — Alger (Algérie)
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Dans la soirée du jeudi 9 novembre 1961, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de nombreux attentats fomentés par des éléments subversifs, René Joubert, trente-neuf ans, commissaire principal à la Direction de la Sûreté Nationale en Algérie, était assassiné par un groupe armé de pistolets-mitrailleurs dans un débit de boissons à El Biar, dans la banlieue d’Alger, où il se trouvait en compagnie de plusieurs de ses collaborateurs.
Le commissaire était visé en raison de ses fonctions de lutte contre le terrorisme, et plus particulièrement contre l’Organisation Armée Secrète — OAS. Il fut le cinquième haut fonctionnaire de police assassiné par cette organisation depuis six mois.
Biographie
Direction d'emploi
Police Judiciaire
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 12 janvier 1922 à Nantes (Loire-Atlantique) ; marié et père de deux enfants ; domicilié 41 Rue de la Cense-à-l’eau à Marcq-en-Baroeul (Nord).
Licencié en Droit, René Joubert était entré dans l’administration le 1er mai 1945 en qualité de commissaire de police en poste à La Flèche (Sarthe) ; puis Angers (Maine-et-Loire) en 1947 et Marcs-en-Baroeul (Nord) en 1956.
Promu commissaire principal le 1er mai 1960 et nommé à la Direction de la Sûreté Nationale en Algérie, en qualité d’adjoint.
Il obtenait la citation suivante : “Affecté à la Direction de la Sûreté Nationale en Algérie le 11 juin 1960, ses qualités exceptionnelles lui valurent de devenir l’adjoint direct du sous-directeur de la Police Judiciaire et de la Sécurité Publique. Sa compétence affirmée, son esprit do’rganisation, son sens élevé du devoir, faisaient de lui un fonctionnaire d’élite. Les résultats qu’il obtenait dans la lutte contre le terrorisme, le loyalisme absolu dont il faisait preuve à l’égard des institutions, et plus particulièrement son attitude courageuse devant les évènements d’avril 1961, l’exposaient gravement aux coups des éléments subversifs. Malgré les menaces de mort qui pesaient constament sur lui, il continuait à effectuer ses périlleuses missions avec un courage extrême et un conscience profesionnelle digne des plus grandes éloges. Lâchement assassiné par le 9 novembre 1961, il a droit à toute la Reconnaissance de la Nation.”Nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; mention “Mort pour la France” ; médaille d’Honneur de la Police française ; son nom a été donné à la 27e promotion de l’ENSP.
Sources et références
BODMR n° 01 du 12/01/1962 — Base de données Léonore (Légion d’Honneur), notice c-322328 ; Le Monde du 11/11/1961 “La police tient l’O.A.S. pour responsable du mitraillage contre un bar d’Alger qui a coûté la vie au commissaire Joubert”
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