Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire

René JIMET

Victime du Devoir le 17 février 1945

Département

Seine-Maritime (76)

Affectation

Sécurité Publique — Rouen

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans l’après-midi du samedi 17 février 1945, René Jimet, trente-cinq ans, officier de police faisant fonction de chef de service par intérim à Pont-Audemer (Seine-Maritime), tombait dans un guet-apens à l’intersection des routes de Lisieux et de Tourville-Église.

Le policier effectuait avec son épouse un trajet d’ordre privé sur leur moto, lorsque celle-ci fut la cible de plusieurs tirs. La conjointe du policier était blessée par un projectile à la cuisse.

Des individus en tenues d’uniformes se portaient à leur hauteur et exécutaient froidement le policier. Ce dernier était justement chargé par la police judiciaire de Rouen d’enquêter sur les nombreux assassinats commis dans le contexte de l’épuration incontrôlée survenue après la libération, dans un secteur solidement tenu par le réseau de résistance “Surcouf”.

L’enquête aboutit à l’identification d’un certain Georges d’Hoine dit “Jo le tueur”, lequel louait ses services pour les actions du maquis, mais également pour des activités crapuleuses. D’Hoine fut également membre des services allemands du Nationalsozialistische Kraftfahrkorps, organisation paramilitaire nazie, et de fait recherché pour “intelligence avec l’ennemi”.

Il fut interpellé en 1946 en région parisienne en possession d’une attestation de résistance signée par le chef du maquis “Surcouf”. Il reconnut le meurtre du commissaire, qu’il justifia par le fait que celui ci en savait trop sur ses activités.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 10 février 1910 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime) de Adrien Jimet et Augustine Monsu ; si vous êtes un proche de la victime, merci de nous contacter.

Le nom du secrétaire René Jimet est gravé sur la plaque commémorative du commissariat central de police de Rouen.

Sources et références

Arch. Dép. Seine-Maritime, Paris-Normandie, 20/02/1945, Cote : JPL510
Paris-presse, L’Intransigeant, 3 novembre 1946, L’affaire du maquis Surcouf
L’Aurore, 20/11/1946, Le Drame de la Queue-du-Renard
Crédit photo : My Heritage, site familial public de Corinne Peschard

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