Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur P.R.E.
René GABARD
Victime du Devoir le 08 février 1945
Département
Allier (03)
Affectation
Sécurité Publique — Vichy
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 6 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, la Milice installée au Petit Casino de Vichy (Allier) convoqua et procédait à l’arrestation de l’inspecteur de police René Gabard, vingt-sept ans.
Elle survenait trois jours suivant celle de son frère Georges, lequel avait infiltré l’organisation pétainiste locale de la « Légion Française des Combattants (LFC) », et assurait secrètement le rôle d’agent de liaison et de renseignement pour le mouvement de Résistance « Combat ».
Une note des renseignements généraux précisait alors que le policier « a toujours travaillé contre les agents allemands, ou à leur solde, et a rendu de grands services à la Résistance».
Livré à la police secrète d’État du Troisème Reich (Geheime Staatspolizei — Gestapo) qui le réclamait, il fut interné à Vichy jusqu’au 24 mars, puis à la prison militaire allemande de la « Mal-Coiffée » à Moulins.
Le 1er avril, il fut transféré au complexe de Compiègne-Royallieu pour être déporté au camp de concentration d’Auschwitz, où il arriva le 30 avril et reçut le matricule N° 185592.
Il était transféré le 25 mai à celui de Flossenbürg, et décédait dans d’atroces conditions le 8 février 1945. Bien qu’ayant suivi le même parcours, son frère survécut aux camps de la Mort.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Inspecteurs — Enquêteurs
Type d'unité
Unité d'Investigation et de Recherche
Titres et homologations
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Né le 23 juillet 1917 au lieu-dit Les Peux à Créchy (Allier) de Gilbert Gabard, sabotier et de Madeleine Chevalier ; époux de Carmen Sabatier et père de deux enfants
D’abord employé de banque, il s’engage pour 24 mois en 1937 et fut affecté à la Base Aérienne d’Avord, puis au Bataillon N° 139 de l’Armée de l’Air du Levant. Il est démobilisé le 23 octobre 1940.
Il entrait dans la Police Nationale comme inspecteur auxiliaire à compter du 16 juin 1941 et fut affecté au commissariat de Bellerive-sur-Allier, puis il est promu inspecteur de police régionale d’État à Montluçon.
Promu inspecteur Sous-Chef à titre posthume ; homologué au titre des forces françaises combattantes (FFC) – isolé ; mention “Mort en Déportation” ; statut “Déporté, interné de la Résistance” ; médaille de la Résistance (1955) ; médaille d’Honneur de la Police française (1960) à titre posthume.
Sources et références
BODMR n° 20 du 01/09/1960 — Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l’Allier, notice de GABARD René Marie (photo restaurée et colorisée)
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