Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Raymond DUVILLERS
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 9ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Alors qu’il tentait de prêter main forte avec son corps-franc à ses collègues assiégés dans la mairie du Xe, le gardien de la paix Raymond Duvillers, vingt-quatre ans, était capturé par des sentinelles allemandes.
Conduit au château de Vincennes, il était fusillé sommairement le lendemain dans l’une des douves avec d’autres insurgés.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 5 octobre 1919 à Paris (XIVe) de Georges Henri Duvillers, mécanicien, et de Marie Joseph Michaud , domicilié n°9 rue Camille-Desmoulins (IXe).
Incorporé dans les régiments d’infanterie à la déclaration de la guerre, Raymond Devillers ne fit campagne que quelques mois avant d’être démobilisé.
Après avoir rejoint un chantier de jeunesse à Mâcon, il sollicita un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police, et débuta le 1er janvier 1943 au commissariat du IXe.
Il adhéra à L’Honneur de la Police et effectuait plusieurs missions de sabotages de moyens de transport sous le pseudonyme “DAVULI” ; chef d’un corps-franc du IXe.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; statut déporté, interné de la Résistance (DIR) ; homologué Adjudant au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la Résistance intérieure française (RIF) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; citation à l’ordre de la Nation (CN) ; médaille de la Résistance.
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://maitron.fr/spip.php?article185447 notice rédigée par Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF, DIR) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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