Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Pierre PORCHER

Victime du Devoir le 18 août 1958

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Pantin

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Circonstances

Cause du décès

Homicide avec arme par destination

Contexte

Interception de véhicule

Au cours de la nuit du dimanche au lundi 18 août 1958, après s’être enivrés dans un café d’Aubervilliers, trois dévoyés maraudaient dans les rues désertes de la banlieue parisienne, à la recherche d’une opportunité malsaine.

Dans cette même commune, rue de la Motte, après en avoir brisé les antivols, ils dérobaient deux scooters et erraient sans but précis.

A l’angle des rues Hoche et Montgolfier, commune de Pantin (Seine-et-Oise), les agents cyclistes Prelon, Bramieri et Porcher effectuaient leur ronde lorsqu’ils remarquaient la présence des trublions circulant de manière anarchique avec les engins.

Les policiers alertés au cours de la nuit des vols de scooters firent aussitôt le rapprochement. Avec leurs vélos, ils établissaient à la hâte un barrage de police et, munis de leurs sifflets et de lampes électriques, ils intimaient aux voyous de stopper leur progression.

Tandis que l’un des voleurs se dérobait dans une rue adjacente, le scooter monté par deux mineurs poursuivait sa trajectoire en direction du barrage.

Le pilote n’obtempérait pas et forçait le passage droit ; il percutait à pleine vitesse le gardien de la paix Pierre Porcher, trente-et-un ans, lequel chutait lourdement sur le pavé après avoir été projeté.

Le pilote prenait la fuite à pied ; pas son complice, Michel A., dix-sept ans, qui, emmené au commissariat d’Aubervilliers, livra sans tarder les noms de ses complices.

Jean-Pierre N., dix-huit ans, et le principal auteur, Giovanni C., dix-sept ans, interpellé alors qu’il regagne son domicile dans un baraquement près des moulins de Pantin. (suites judiciaires inconnues)

Transporté d’urgence à la maison de santé des gardiens de la paix avec une importante fracture du crâne, puis à l’hôpital de la Pitié, le policier succombait à l’aube.

Par une triste ironie du sort, en 2014, sa petite-fille devenue à son tour gardienne de la paix à la circonscription d’Evreux (Eure) était tuée en service dans des circonstances analogues, alors qu’elle régulait la circulation. Il s’agissait de Sandrine Porcher épouse Mortas, également présente sur ce Mémorial.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 3 février 1927 à Paris (XIVe) de Constant Porcher et Catherine Boulier ; époux de Denise Hervé ; père de quatre enfants en bas-âges : Alain, huit ans, Éliane, sept ans, Michel, six ans et Yves, quatre ans , domiciliés n°46 Avenue du Plateau au Raincy (ex-Seine-et-Oise ; Val-d’Oise).

Entré dans l’administration en 1948, Pierre Porcher fut attaché à la circonscription de Pantin (ex-Seine-et-Oise ; Seine-Saint-Denis), en qualité de gardien de la paix, et obtint plusieurs lettres de félicitations. Ce courageux policier s’était notamment illustré dans une périlleuse arrestation de malfaiteurs surpris en flagrant délit de vol en janvier 1955 ; où l’agent Beaurain avait été tué à ses côtés.

Cité à l’ordre de la Nation ; nommé brigadier de police à titre posthume ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement.

Il est inhumé au cimetière du Raincy, où la petite famille avait élu domicile. Page réalisée avec l’aimable autorisation de sa famille.

Sources et références

BODMR n° 31 du 25/11/1958 — Crédit photo : famille Mortas — Porcher (DR) — État civil Paris XIIIe, acte de décès n°1958/2883

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