Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Agent de police

Pierre Louis FAUTHOUS

Victime du Devoir le 28 mai 1936

Département

Pyrénées-Atlantique (64)

Affectation

Police Municipale — Saint-Jean-de-Luz

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la nuit du jeudi au vendredi 29 mai 1936, un cambrioleur fut surpris dans une bijouterie du N°67 Rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz (Basses-Pyrénées ; Pyrénées-Atlantiques) par une voisine vigilante ; celle-ci donnait aussitôt l’alerte.

Les agents de police Lajus et Fauthous se rendirent immédiatement sur place et découvraient le malfaiteur qui tentait de se dissimuler dans la pénombre d’un vestibule. Le voleur bousculait les agents et prenait la fuite.

Sur le point d’être saisi, le bandit exhibait une arme de poing automatique et tira à trois reprises sur l’agent Pierre Fauthous, cinquante-huit ans. Celui-ci fit quelques pas avant de s’écrouler, tué net. Son collègue tenta riposter en vain, son arme s’était enrayée.

Les recherches immédiatement entreprises amenèrent les gendarmes de la brigade d’Anglet à découvrir le malfaiteur circulant à bicylette en pleine nuit sur la commune de Bidart, encore porteur de l’arme du crime, d’une impressionnante panoplie de cambrioleur et de recels compromettants. Il fut identifié comme étant Armand Spilers, trente-quatre ans, bandit redoutable , au lourd passé judiciaire, évadé de la prison de La Santé depuis le 20 mars. Déjà condamné par la cour d’assises du Nord pour de multiples vols qualifiés, il venait de purger une peine de dix ans de travaux forcés en colonie pénitentiaire de Guyane française, non sans avoir réussi à s’évader à deux reprises. Spilers fut mis en cause dans de nombreux vols qualifiés survenus au cours de sa cavale, avec une prédilection pour les études de notaires.

Le 5 février 1937, après avoir été une nouvelle fois repris d’une tentative d’évasion, Spilers fut condamné à mort par la cour d’assises des Basses-Pyrénées. Il fut cependant gracié le 11 mai suivant par le président de la République, M. Albert Lebrun, et sa peine commuée aux travaux forcés à perpétuité au bagne colonial. Peine abolie en 1938, Spilers exécuta sa peine en France jusqu’à sa libération en 1953.

Biographie

Direction d'emploi

Police Municipale

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 29 novembre 1877 à Bayonne (Basses-Pyrénées ; Pyrénées-Atlantiques) ; marié et père de trois enfants ; 20 ans et 5 mois de services civils et militaires

Sources et références

Journal officiel de la République française, 30 mai 1936, p.5/96 — Base Léonore N° de Notice : L0944008 — La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, 25 novembre 1936 p.1 et 2/8.

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