Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur de police

Pierre LETULLIER

Victime du Devoir le 01 septembre 1944

Département

Bouches-du-Rhône (13)

Affectation

Contrôle Général de la Surveillance du Territoire

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 27 septembre 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, et malgré des mises en garde de menaces d’arrestations qui pesaient sur eux, deux résistants du SR Alliance entraient en contact dans un appartement de Brest (Finistère).

Maurice Gillet, responsable du sous-secteur brestois et son homologue rennais Pierre Letullier, trente ans tous les deux, tombaient dans un piège tendu par la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, Gestapo), bien informée de leurs activités.

Interrogés sous la torture à l’école Bonne-Nouvelle, devenue l’antenne de la police de sûreté et service de sécurité de la Shutzstaffel (SS) (Sicherheitspolizei, SiPo – SD), les membres du réseau arrêtés successivement sont transférés le 29 septembre à la prison Jacques Cartier de Rennes.

Pierre Letullier fut d’abord déporté sous la classification « Nacht und Nebel », protocle préméditant son extermination, au camp de Schirmeck le 20 mai 1944.

Puis il fut transféré avec ses compagnons de lutte à la forteresse de Natzweiler-Struthof, où dans la nuit du 1er au 2 septembre de cette même année, Pierre Letullier fut exécuté d’une balle dans la nuque avec 107 autres agents du réseau “Alliance”.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 26 juillet 1914 au Mans (Sarthe) de Paul Letullier et Germaine Vivier ; époux de Victoire Maitrejean.

Mobilisé en 1939 comme sergent-chef au 29ème régiment d’infanterie, Pierre Alexandre Letullier fut fait prisonnier par les Allemands en 1940 mais parvenait à s’évader à regagner la France dans la zone dite libre.

A Marseille, il fut recruté comme inspecteur de police au Contrôle Général de la Surveillance du Territoire, direction de renseignement et de contre-espionnage.

Le 7 novembre 1942, il fait la rencontre de la Madeleine Méric épouse Fourcade (alias Hérisson), l’une des responsables du réseau de Résistance SR “ALLIANCE” et obtient de se consacrer pleinement comme agent de renseignement (niveau P2).

Suspecté d’activité subversive, l’État-Major du SR décide de l’envoyer avec sa famille dans la région de Rennes pour prendre la tête d’un réseau sous le pseudonyme “DAIM”.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC) ; aux forces françaises de l’intérieur (FFI) ; mention “Mort en Déportation” (MED) ; statut “déporté-interné de la Résistance” (DIR) ; médaille de la Résistance (1947) ; médaille d’Honneur de la Police française (MH).

Sources et références

Document de Joris Brouard sur le Musée de la Résistance en ligne : plaque de rue “Pierre-Le Tullier” à Rennes — Base des Prisonniers de guerre de la Seconde Guerre mondiale, site Mémoire des Hommes (FFC, FFI, MPF, DIR, MED, MR)

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