Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Gardien de la paix

Pierre GRANJON

Victime du Devoir le 31 mars 1945

Département

Puy-de-Dôme (63)

Affectation

Sécurité Publique — Issoire

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la nuit du 23 juin 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et de nombreuses actions engagées par la Résistance, deux policiers en service du commissariat d’Issoire (Puy-de-Dôme), étaient surpris par des sentinelles allemandes en train d’escorter clandestinement hors de la ville des maquisards, réfractaires au service du travail obligatoire (STO).

Ils furent tous deux mis en état d’arrestation le lendemain et transférés au siège clermontois de la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po), quartier de Bange, où ils subissaient des “interrogatoires”.

Roland Bonnard, vingt ans, et son collègue Pierre Granjon, vingt-trois ans, furent acheminés jusqu’au complexe de Compiègne-Royallieu, puis déportés au camp de concentration de Neuengamme (Allemagne), avec les numéros respectifs 40102 et 40393.

Bonnard mourut le 14 janvier ; Granjon périssait à Watenstedt-Salzgitter dans un Kommando extérieur au camp le 31 mars.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 12 février 1921 au Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme) de Pierre Granjon, chaudronnier, et Elisa Freissenet, épicière ; marié et père de deux enfants.

Pierre Granjon était entré dans la police le 16 février 1943 et titularisé le 1er mars 1944 au commissariat d’Issoire en qualité de gardien de la paix.

Agissant au sein des mouvements unis de la Résistance (MUR) à compter de mai 1944 sous le pseudonyme “Georges”, il participa à de nombreuses actions de Résistance : sabotages de lignes de chemin de fer, informateur et agent de liaison auprès des maquis environnants.

Homologué au titre de la Résistance Intérieure Française (RIF), réseaux MUR puis MLN ; statut “interné, déporté de la Résistance” ; mention “Mort en Déportation”.

Sources et références

“Policiers sous Vichy : obéir, résister ?” de Michel Salager – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police p.329
Arch. Dép. 63, photo restaurée ; Date de décès confirmée par la collection d’archives Arolsen

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.