Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Philippe CHEVRIER

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Musique des gardiens de la paix (PP)

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Après une lutte acharnée pour la défense de la Cité, et alors que leur groupe fut chargé d’attaquer le garage Ruhlmann tenu par l’ennemi dans la Rue de Morillons (XVe), les gardiens de la paix Philippe Chevrier, quarante-cinq ans, et Germain Bedeau, trente-six ans, étaient capturés avec leurs trois camarades, puis sommairement exécutés sur place. Leurs corps furent retrouvés dans une fosse commune au stand de tir du Ministère de l’Air à Paris (XVe).

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 13 décembre 1898 à Serrières-de-Briord (Ain) de Pierre-Étienne Chevrier et d’Adeline Sautin, cultivateurs ; époux de Suzanne Couteau ; domicilié n°12 Rue Leriche (Ve).

Mobilisé dans les régiments d’infanterie lors de la Grande Guerre, Philippe Chevrier fit l”objet d’une citation à l’ordre de son régiment, en raison de sa bravoure et de son sang-froid dans les combats, et décoré de la Croix de Guerre.

Admis à la Préfecture de police en qualité de gardien de la paix le 17 juin 1920, il fut affecté au commissariat du VIIe. Il appartenait à la franc-maçonnerie de la Loge Clémente Amitié à l’Orient de Paris. Sous l’Occupation, il adhéra au groupe de Résistance “Front Nationale Police”.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sergent des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article170257 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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