Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Secrétaire de commissariat

Paul RISTERUCCI

Victime du Devoir le 28 septembre 1891

Département

Bouches-du-Rhône (13)

Affectation

Police Municipale — Marseille

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme blanche

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la matinée du lundi 28 septembre 1891, les gardiens de la paix Honorat et James furent chargés, par le commissaire de police, de conduire à son bureau le nommé Etienne Colonna, cinquante-quatre ans, contre lequel le sieur Vic, chef de service à la Compagnie Transatlantique, avait déposé une plainte pour menaces de mort et port d’arme prohibée.

Colonna, qui venait d’être congédié de la compagnie à cause de son caractère violent, de sa paresse et de ses habitudes d’intempérance, avait manifesté, à plusieurs reprises, sa ferme résolution de se venger de son ancien patron.

Alors que les deux agents pénétraient dans le bureau de police du 2e arrondissement, Colonna, tira brusquement le couteau dissimulé dans sa ceinture, et frappa le gardien Honorat avec une extrême violence de quatre coups qui l’atteignirent au visage, à l’épaule gauche et au milieu du bras.

Colonna prit aussitôt la fuite suivi de près par l’élève-secrétaire Paul Risterucci, vingt-sept ans, armé simplement d’un sabre-baionnette. Le secrétaire allait l’atteindre, lorsque Colonna se retournant brusquement, lui porta un coup terrible dans la poitrine.

Risterucci parvint, toutefois à saisir le malfaiteur, avec lequel il engagea une lutte au corps à corps mais il finit par s’écrouler et succomber.

Le gardien James assena à Colonna deux ou trois coups de plat de sabre, et réussit à le désarmer, non sans avoir été blessé.

On parvint enfin à se rendre maître du meurtrier, qui fut traîné au bureau de police ligotté. Si les blessures reçues par le gardien James étaient sans gravité, il n’enétait pas de même de celles qui faites au gardien Honorat ; ces blessures laissèrent de larges cicatrices et une infirmté permanente.

Le 25 février 1892, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône condamna Colonna aux travaux forcés à perpétuité au bagne colonial de la Guyane Française. Embarqué dès le mois d’octobre de la même année à bord du Villa St-Nazaire, il décède à Cayenne le 13 novembre de cette même année.

Biographie

Direction d'emploi

Police Municipale

Corps

Conception — Direction

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 25 mars 1865 à Alzi (Corse), de Alexandre Risterucci et Angèle-Marie Marcantoni. Marié, père de deux enfants dont un nouveau né.

Décrit comme un fonctionnaire intelligent, doux et laborieux, il aspirait à devenir commissaire de police. Il est inhumé au cimetière de Saint-Pierre.

Sources et références

Le Petit Provençal des 29 et 30 septembre 1891, 1, 2 et 3 octobre 1891 “Un drame chez un Commissaire de police”
Le Petit Provençal du 25 février 1892 “L’affaire Colonna : assassinat du secrétaire de police Risterucci”
Dossier individuel N°25438 des condamnés aux bagnes coloniaux ; Colonna Etienne.

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