Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Officier de police

Paul PENIN

Victime du Devoir le 08 décembre 1969

Département

Pas-de-Calais (62)

Affectation

Sécurité Publique — Lens

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Forcené retranché, périple meurtrier

Au cours de la journée du 8 Décembre 1969, des policiers du commissariat de Lens (Pas-de-Calais), accompagnés d’ambulanciers, étaient dépêchés au N°23 Rue de l’Indépendance, au domicile de Marc Villers, quarante-sept ans, sujet à de lourdes pathologies psychiatriques.

Alors en rupture de soins, il était question de le conduire jusqu’à l’hôpital de Saint-André-lès-Lille après qu’il ait été surpris par le voisinage en train de tirer contre des arbres et sur le mobilier urbain avec une carabine, depuis son appartement.

Deux officiers de police amorcèrent difficilement un dialogue avec Villers, lorsque ce dernier se retrancha brusquement dans son appartement. Tandis que les policiers cherchaient un nouveau moyen d’accéder au domicile de Villers, celui-ci s’était déjà saisi de sa carabine 22 long rifle.

Posté à une fenêtre du premier étage, le forcené tirait sur l’officier de police Paul Penin, trente-neuf ans, qui surveillait une issue en contrebas. Atteint à la tête, il fut tué sur le coup. Doté d’une centaine de munitions, Villers continuait d’appliquer des tirs en direction du véhicule de police et des intervenants. Il blessa à nouveau un gardien de la paix au bras.

Un important dispositif constitué de policiers du commissariat de Lens ainsi que de gendarmes cernait les lieux ; le forcené était finalement maitrisé grâce à l’usage de moyens lacrymogènes. Déclaré irresponsable pénalement, Villers n’a jamais été jugé.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Né le 27 octobre 1930 à Grenay (Pas-de-Calais) ; marié, sans enfant.

Entré dans la Police en 1955 comme gardien de la paix après avoir travaillé dans les mines, Paul Penin fut affecté en Afrique du Nord où il venait d’effectuer son service militaire. Motocycliste attaché à la garde royale de Mohamed V alors que le Maroc est toujours sous le protectorat français, jusqu’à l’indépendance du pays en mars 1956, il fut par la suite versé au corps urbain de Constantine en Algérie.

Il quittait dans les mêmes conditions ce pays en 1962 et regagnait la métropole au corps urbain de Dunkerque. Travailleur consciencieux, il passe avec succès l’examen d’Officier de Police Adjoint et obtenait un poste à Hénin-Liétard (actuelle Hénin-Beaumont). Promis à une belle carrière, il n’avait obtenu sa mutation en qualité d’Officier de Police à Lens que depuis deux mois, au moment de sa mort.

Médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or.

Sources et références

Archives familiales transmises par la famille de M. Penin
Le Monde du 10/12/1969, “Un policier tué par un malade mental”

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  1. Tonton… Je n’avais que 14 ans quand cela est arrivé.
    Tu as été toute ma vie un exemple et jamais, bien évidemment, un “sale flic”, comme je l’entends trop souvent, de nos jours… Tu as donné ta vie pour nous : citoyens. Puisses-tu servir d’exemple à jamais, aux générations futures.
    Titan, ton neveu très reconnaissant et qui ne t oublie pas…

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