Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Agent de police

Noël EYRAUD

Victime du Devoir le 21 février 1834

Département

Loire (42)

Affectation

Police Municipale — Saint-Étienne

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme blanche

Contexte

Maintien de l'ordre — Service d'ordre

Au cours de la journée du vendredi 21 février 1834, dans le contexte d’une insurrection républicaine touchant l’ensemble du territoire français, une manifestation fut improvisée jusque devant l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne (Loire).

Pour lutter contre l’influence des idées républicaines, le gouvernement a fait voter des lois qui soumettaient les crieurs publics et les marchands de journaux ambulants à une autorisation révocable et interdisaient les associations politiques. En sus des difficultés économiques, le début du règne de Louis-Philippe 1er est donc marqué par divers mouvements populaires, entretenus par les sociétés secrètes.

Parmi la foule séditieuse, qui réclamait la tête du Roi sur une pique en entonnant La Marseillaise et La Carmagnole, plusieurs individus s’étaient armés de gourdins. Vers sept heures du soir, MM. Chapon et Dubost, commissaires de police attachés à la cité stéphanoise, prenaient chacun la tête de vingt-cinq agents et tentèrent de disperser les attroupements. Six meneurs furent identifiés et arrêtés pour être menés dans la salle de police de la maison d’arrêt ; la scène provoqua une émeute et deux d’entre eux furent arrachés aux agents.

Au cours de cette scène, le commissaire Chapon fut poignardé à la cuisse droite ; l’agent de police Noël Eyraud fut quant à lui frappé et poignardé à la poitrine. Ce dernier s’écroula tué net devant la porte de la prison. De très nombreux projectiles furent lancés en direction du piquet constitué de la garde nationale et d’un détachement du 28e de ligne, aussitôt formé pour protéger l’enceinte du bâtiment.

Le 28 décembre 1835, huit insurgés furent finalement condamnés à des peines allant jusqu’à vingt à cinq années de prison pour atteinte à la sûreté de l’État devant la cour des pairs, au terme d’une vingtaine d’audiences.

Biographie

Direction d'emploi

Police Municipale

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Né le 26 décembre 1793 au Puy-en-Velay (Haute-Loire), marié, père de six enfants.

Sources et références

État civil de la Loire, archives 1834-1835, décès, 3NUMEC1 4E/41 — État civil de la Haute-Loire, archives 1793-1794, N 6 E 178/26 — Procès des accusés d’avril devant la cour des pairs, Pagnerre (1835).

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