Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Moïse WARRIER
Victime du Devoir le 22 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 18ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 22 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe de policiers insurgés membres d’un corps-franc du commissariat du XVIIIe prenait la direction de la Place de la Chapelle (Xe) pour porter assistance à des francs-tireurs en difficulté face à une section ennemie.
Au cours de l’escarmouche, pris sous le feu d’un fusil mitrailleur, le gardien de la paix Moïse Warrier, quarante-quatre ans, était mortellement blessé en action. Son décès fut prononcé au dépôt mortuaire de la Rue d’Albouy (Lucien-Sampaix).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 25 décembre 1899 à Monchy-Lagache arrondissement de Péronne (Somme) de Émile Warrier et Marie Bocquet, manouvriers ; époux de Blanche Leroux ; domicilié n°55 Rue Ordener (XVIIIe).
Après une jeunesse passée dans la zone des combats de la grande guerre, Moïse Warrier fut incorporé dans l’infanterie et libéré avec le grade de caporal.
Sur les conseils de deux policiers membres de sa famille, il entrait dans la police parisienne le 4 novembre 1921 et fut affecté au commissariat du quartier Saint-Gervais (IVe) ; il fut promu sous-brigadier le 1er juillet 1933.
Sous l’Occupation, il adhéra au mouvement de Résistance “Libération-Nord” et “Honneur de la Police” d’obédience gaulliste.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué combattant de la Résistance intérieure française (RIF) et militaire des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron, notice de Daniel Grason : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article191397 — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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