Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Michel GUILLOIS
Victime du Devoir le 20 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 14ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
Le lendemain après-midi, après une lutte acharnée, des policiers insurgés furent chargés d’annoncer une trêve entre l’ennemi et le peuple de Paris, avec des véhicules des services techniques équipés de hauts-parleurs.
Alors que l’une de ces unités circulait sur la Place de l’Opéra (IIe) face à la feldkommandantur (FK), un soldat ennemi faisait feu avec un fusil-mitrailleur et blessait mortellement le sous-brigadier Michel Guillois, quarante-cinq ans. Son décès fut constaté au poste de secours de la rue Saint-Roch (Ier).
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 3 juillet 1899 à Fruges arrondissement de Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais) d’Achille Guillois et Marie Rosa Dauchez ; époux de Yvonne Léry ; père de cinq enfants ; domicilié n°50 Avenue Hoffman à Bourg-la-Reine.
Après son service militaire effectué dans les régiments d’infanterie, Michel Guillois fut admis comme gardien de la paix à la Préfecture de police le 19 juillet 1922 et affecté au commissariat du XVIe comme agent cycliste.
Muté au commissariat du XIVe, il était promu sous-brigadier en 1936. Sous l’Occupation, il adhéra au mouvement de résistance “L’Honneur de la Police”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sergent des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article182267 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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