Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Maurice TROLLÉ
Victime du Devoir le 18 mai 1945
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 20ème
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Tôt dans la matinée du 19 septembre 1942, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) procéda à l’arrestation de Maurice Trollé, trente-huit ans, gardien de la paix à Paris (XXe) où il habitait avec son épouse, au N°2 Place Gambetta. Accusé de menées subversives contre l’occupant, sous couvert de ses fonctions, ce dernier était effectivement agent de renseignements en faveur de mouvements de Résistance.
Incarcéré à la prison de Fresnes, sans aucun droit de visite, et finalement déporté au camp de concentration de Mauthausen-Gusen le 23 mars 1943. Il survit dans des conditions abominables jusqu’à la libération du camp par les américains. Il meurt libre, le 18 mai 1945.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Né le 11 octobre 1903 à Saint-Martin-les-Boulogne (Pas-de-Calais) ; époux de Irène Neirynck ; domicilié N°2 Place Gambetta à Paris (XXe).
Ancien sapeur-pompier de Paris, Maurice Trollé entrait dans l’administration en 1931 comme gardien de la paix à Paris (XXe). Il rejoignait dès 1940 l’Armée Volontaire-Groupe Valmy, où il prit la tête d’un petit groupe de policiers et militait aussi aux Bataillons de la mort, fournissant de nombreux renseignements sur les points stratégiques allemands.
Cité à l’ordre de la Nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; promu brigadier de police à titre posthume ; homologué au titre de la Résistance Intérieure Française “Honneur de la Police” ; homologué sous-lieutenant des forces françaises de l’intérieur (FFI ; statut “Déporté, Interné de la Résistance” ; médaille de la Résistance (1959)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée et colorisée sous licence
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 578772
La Préfecture de police : une résistance oubliée, partie 2, p.51
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