Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Maurice ROUX
Victime du Devoir le 22 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 5ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 21 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe de policiers insurgés et de francs-tireurs assurait la défense de la Cité à la barricade du Pont-au-Double, face au square René-Viviani (Ve).
Alors qu’une trêve était décidée, un véhicule monté par un officier et trois soldats ennemis, arborant un drapeau blanc, feignit de s’approcher sans volonté belliqueuse. Sournoisement, les occupants exhibaient de façon soudaine des armes automatiques et tiraient en direction des insurgés.
On relevait huit combattants tués, parmi lesquels cinq policiers : Gaston Thibous, quarante-six ans, Maurice Roux, trente-et-un ans, Georges Rouzé, trente ans et André Vannereau, vingt-six ans.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 17 octobre 1913 à Coulours arrondissement de Sens (Yonne) de Albert Roux et de Irénée Félicia Métais, cultivateurs ; époux de Georgette Magny ; domicilié n°74 Rue de Verdun à Bagneux.
Après son service militaire effectué dans les régiments de Chasseurs à pied, Maurice Daniel Roux entrait à la Préfecture de police le 16 mars 1938, en qualité de gardien de la paix et affecté au commissariat du Ve.
Décrit par ses supérieurs comme un “excellent serviteur” apte à des fonctions plus importantes, il s’était par ailleurs distingué pendant un bombardement en 1943 en assurant avec zèle la défense passive. Sous l’Occupation, il adhéra à l’été 1942 au mouvement de Résistance “Libération-Nord – Police et Patrie”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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