Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Agent de police

Maurice RAPENNE

Victime du Devoir le 05 septembre 1937

Département

Vosges (88)

Affectation

Police Municipale et Rurale — Plombières-les-Bains

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Forcené retranché, périple meurtrier

Dans la nuit du 5 septembre 1937, après avoir consommé de l’alcool dans plusieurs cafés et causé du scandale dans un hôtel de Plombières-les-Bains (Vosges), Camille Charbonnier, trente-quatre ans, circulait sur une bicyclette de provenance douteuse sans éclairage.

Repéré par un agent de police, et il fut poursuivi et parvenait à s’échapper à pied dans un bois à la sortie de la ville.

Le policier transportait le vélo dans un garage pour y être gardé lorsque, plus tard dans la nuit, le propriétaire découvrait le malandrin en train de tenter de le récupérer avec effraction.

Charbonnier provoquait une nouvelle intervention du policier.

Avec l’aide d’un riverain, il repérait et interpellait le malandrin pour le conduire jusqu’au poste de la mairie pour un dégrisement.

Chemin faisant, Charbonnier exhibait de façon soudaine une arme de poing, tirait et blessait mortellement à la poitrine l’agent Maurice Rapenne, trente-et-un ans. Il mit en fuite le témoin sans le blesser.

Le décès de l’agent Rapenne fut constaté chez un médecin de la ville où le corps avait été transporté par des riverains. Le vélo abandonné par le meurtrier s’avèrerait volé ; il fut retrouvé abandonné chez l’employeur du meurtrier, à Bellefontaine.

Traqué par les gendarmes, la garde mobile ainsi que la population des bourgs environnants, le suspect était découvert dans un bois près de l’étang “Les Marie-Jeanne”.

L’assassin tentait de se faire justice lui-même sans succès. Ce dernier était un repris de justice déjà connu pour port d’arme prohibé et violences aggravées.

Le 16 mars 1938, la cour d’assises des Vosges condamna Charbonnier à la peine de mort ; et le 15 juin suivant, il fut exécuté par guillotine à la prison de la Loge-Blanche à Épinal.

Biographie

Direction d'emploi

Police Municipale

Corps

Encadrement — Application

Né le 26 juillet 1906 à Val-d’Ajol (Vosges) de Jules Rapenne et Félicie Jeanvoine ; époux de Jeanne Gremillet ; couple sans enfant domicilé à Granges-de-Plombières.

Maurice Marcel Rapenne fut inhumé au cimetière de Plombières. Il obtenait à titre posthume la médaille des actes de courage et de dévouement, échelon Or.

Sources et références

Journal officiel de la République française, 8 décembre 1937, p.8/40 — Le Petit Parisien, 7 septembre 1937, p.1-5

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