Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Maurice GUINOISEAUX
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - Services Techniques
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués, s’emparaient de la Préfecture de police pour en assurer la défense et participer aux combats.
Alors qu’il venait de détourner une automobile des services techniques pour assurer les liaisons logistiques, le gardien de la paix Maurice Guinoiseaux, trente-six ans, était intercepté à un barrage de la feldgendarmerie Rue de Rivoli.
Il fut le seul à ne pas parvenir à s’enfuir et fut conduit au siège de la police militaire allemande, square Montholon (IXe) où se trouvait également un collègue, Armand Bacquer, vingt-qautre ans.
Les deux policiers étaient finalement emmenés sur les bords de Seine, le long du Cours-la-Reine (VIIIe), pour y être fusillés à la hâte. Seul Bacquer survécut.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 4 septembre 1907 à Annois (canton de Ribemont, Aisne) d’Anatole Guinoiseaux et de Marie Delacourt ; époux d’Irène Galopin ; domicilié n°4 rue du Petit-Poucet dans la cité du Moulin-Vert, à Vitry-sur-Seine.
Maurice Guinoiseaux effectuait son service militaire dans les régiments de tirailleurs nords-africains et effectua la campagne au Levant de 1926 à 1928, et fut libéré avec le grade de caporal.
Après avoir effectué plusieurs métiers, il sollicita un emploi à la préfecture de police en 1932, demande qui fut honorée cinq ans plus tard. Il fut affecté au commissariat du quartier de Maison Blanche (XIIIe), puis détaché provisoirement à Choisy-le-Roi.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué au titre des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article181844 , notice rédigée par Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF, DIR) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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