Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Officier de paix principal

Maurice GROSJEAN

Victime du Devoir le 24 mars 1970

Département

Meurthe-et-Moselle (54)

Affectation

Sécurité Publique — Nancy

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Forcené retranché, périple meurtrier

Au cours de la matinée du mardi 24 Mars 1970, un homme se présentait au siège de l’association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce de Nancy (Meurthe-et-Moselle) afin d’y percevoir son allocation de chômage.

Essuyant un refus pour un motif administratif, Gruza S., vingt-neuf ans, quittait l’établissement en proférant des menaces de mort à l’encontre du personnel et revenait, armé d’une réplique de d’un Colt américain de calibre 11mm.

Le forcené fit feu sur le caissier et le blessait légèrement avant de prendre la fuite au dernier étage du N°25 rue Grandville, dans une petite chambre louée.

Un dispositif policier était établi dans le périmètre immédiat. Le forcené tentait de s’échapper par le toit de l’immeuble grâce à un vasistas, et fit feu en direction des policiers présents à l’aplomb du bâtiment.

Un projectile blessait mortellement à la tête l’officier de paix principal Maurice Grosjean, trente-trois ans. Le forcené fut abattu.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Commandement — Officiers de police

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 2 août 1936 à Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle) de Marcel Grosjean et Maria Lucia Badiali ; époux de Michèle Sheer ; père de trois enfants ; domicilié aux résidences Saint-Paul, rue Jean XXIII à Saint-Max, près de Nancy.

Entré dans l’administration le 12 février 1962, en qualité d’officier de police stagiaire en poste à la CRS N°201 de Nancy-Jarville, Maurice Grosjean était diplômé en criminologie. Il avait débuté une carrière d’instituteur après son service militaire, dont il fut libéré comme Lieutenant de réserve.

Décrit comme un officier brillant, d’une intelligence vive, doué d’un excellent jugement, il avait le goût des méthodes, le sens des responsabilités, et prônait toujours à bon escient les plus heureuses initiatives.

Psychologue averti, humain et compréhensif, il forçait le respect de ses subordonnés. Diplomate, il permit d’éviter des affrontements avec les grévistes de la Meuse, obtenant de réunir syndicalistes et patrons, la signature d’un accord mettant fin au conflit.

Nommé officier de paix principal au groupement de CRS N°VI de Metz, il obtenait à sa demande une mutation au corps urbain de Nancy le 16 janvier 1967, où il opérait en qualité de commandant par intérim.

Nommé Commandant de police à titre posthume ; citation à l’ordre de la nation ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille d’or des actes de courage et de dévouement ; médaille commémorative d’Afrique du Nord et de la croix de la valeur militaire.

Sources et références

Biographie de Maurice Claude Grosjean sur le site Police Mobiles (non créditée), — Journal officiel du 29/03/1970, page 3039, “citation à l’ordre de la nation” — Le Monde, article du 26/03/1970, “un chômeur tue un officier de police” — Le Monde, article du 27/03/1970, “Attentat contre le bureau de l’Assedic de Bordeaux” — Le Parisien, article du 28/03/1970, “Le tueur du capitaine Grosjean était manipulé […]” Journal télévisé Information Première du 25/03/1970

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