Maurice DICHE

Dans la nuit du mercredi au jeudi 7 septembre 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et d’une intense activité de la Résistance vosgienne, une mission secrète de parachutage d’hommes et de matériels était planifiée au maquis de Grandrupt-de-Bains, avec une unité de du Special Air Service britannique (SAS).

Le dispositif subissait une attaque de troupes allemandes en alerte, lesquels encerclèrent les maquisards et les SAS. Ces derniers parvenaient à percer la ligne ennemie. Trois résistants étaient tués dans l’attaque ainsi qu’un SAS.

En fin de matinée, alors que le combat était toujours engagé, les habitants de Grandrupt et de Vioménil étaient pris en otages par les nazis, et menacés d’être fusillés sommairement. Un jeune habitant était abattu en tentant de fuir.

Décision fut prise par les chefs de se rendre pour éviter la mort d’innocents. Parmi les 367 hommes du maquis, 224 se constituaient prisonniers, parmi lesquels Maurice Diche, vingt-trois ans, chef de sizaine, et gardien de la paix au groupe mobile de réserve (GMR) “Lorraine”.

Déporté à destination de l’Allemagne, il fut admis le 9 octobre 1944 au KL Dachau sous le matricule 114104 ; puis transféré au KL Buchenwald, matricule 94588 le 27 octobre suivant.

Il fut à nouveau transféré à Dachau le 7 juin 1945 au KL Mainau et succombait aux sévices et mauvais traitements subis pendant sa détention à l’hôpital militaire temporaire de Litzelstetten le 16 juin.