Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

Soumettre un complément

Gardien de la paix

Maurice BERNARD

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Aubervilliers

Partagez

Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Le lendemain d’une lutte acharnée, quatre policiers d’Aubervilliers reçurent pour instruction de l’État-Major d’appréhender un collaborationniste notoire ayant sévi dans cette ville, cafetier au n°1 Rue de Solférino.

Alors qu’ils entraient dans le bistrot, le tenancier saisissait une arme de poing, tirait à plusieurs reprises et blessait mortellement le gardien de la paix Maurice Bernard, vingt-trois ans. Son décès fut prononcé à l’hôpital Saint-Louis (Xe).

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 16 février 1921 à Paris (VIe) d’Émile Octave Bernard et Gabrielle Degouy ; époux de Renée Cassan ; père d’un enfant ; domicilié n°1 Rue des Bleuets à Drancy.

Maurice Bernard ne reçut aucune instruction militaire du fait de l’Occupation allemande et sa génération fut assujettie au service du travail obligatoire (STO). Il sollicitait un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police, et affecté le 1er mai 1942 au commissariat d’Aubervilliers. Il appartenait aux francs-tireurs et partisans du groupe “Henry”.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sous-lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article175434 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

Laisser un témoignage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.