Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Mario BUISSON

Victime du Devoir le 26 août 1944

Département

Rhône (69)

Affectation

Sécurité Publique — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Au cours de la matinée du samedi 26 août 1944, dans le contexte de l’insurrection de Villeurbanne contre l’occupant allemand, Mario Buisson, vingt ans, gardien de la paix à Lyon (Rhône), participait aux combats lorsqu’il fut surpris, par des soldats de la Wehrmacht, en train de réfugier des personnes dans la cave d’un immeuble.

Ces derniers le capturaient à l’angle des rues Ternois et Riboud et procédèrent à son exécution sommaire.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

Citation à l'Ordre de la Nation

Né le 27 mai 1924 à Villefranche-sur-Saône (Rhône) de parents originaires d’Anse ; célibataire, domicilié chez sa grand-mère Rue Riboud à Lyon (IIIe).

Mario Buisson fut prénommé “Maon” (prénom hébraïque) par l’officier de l’état-civil, considérant “Mario” comme pas français. Prénom rectifié officiellement depuis.

En 1942, il quittait le collège Claude Bernard de Villefranche pour s’engager dans l’armée d’armistice, ce qui lui fut refusé, n’ayant que 18 ans. Il décidait d’apprendre alors le métier de tailleur et travailla, entre autre, chez « SOLI » (phonétique) à Villefranche.

En 1943, réfractaire au STO, mais sans carte ni ticket de ravitaillement, il lui était difficile de rester dans la clandestinité. Pour éviter le départ en Allemagne, il passait le concours de gardien de la paix à Lyon. Affecté régulièrement à la garde de la préfecture, il servit pour l’essentiel à l’atelier d’habillement à l’intendance. Décrit par son frère comme téméraire et patriote, il avait rejoint les mouvements de Résistance et participé à l’insurrection de Villeurbanne à partir du 24 août.

Son nom est gravé sur les monuments des policiers lyonnais, d’Anse et de Villefranche morts pour la France.

Inhumé dans un carré réservé au cimetière de Loyasse avec 51 autres victimes ; exhumé et enterré avec les honneurs militaires rendus par le 11e cuirassiers.

Mention “Mort pour la France” ; Croix de guerre avec étoile d’argent.

Sources et références

Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, “Policier sous Vichy: obéir, résister ?” par Michel Salager, p.319-320

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