Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Marie-Charles DÉMOULIN

Victime du Devoir le 20 août 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 19ème

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Envoyé par les responsables du groupe de Résistance de la 3e Division, le brigadier Charles Démoulin, quarante ans, se dirigeait vers la caserne de la Cité, lorsqu’il fut mit en état d’arrestation sur la Place de la Nation par des sentinelles allemandes de la Shutzstaffel (SS).

Transportés jusqu’au Château de Vincennes avec d’autres policiers insurgés, il fut passé par les armes sommairement le lendemain et jeté dans une fosse.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 20 janvier 1904 à Étrabonne (Doubs) de François Démoulin et joséphine Marciset ; époux de Simonne Tabourot et père d’un enfant ; domicilié N°37 Cours de Vincennes à Paris

Après son service militaire dans les régiments d’artillerie, Marie Charles Camille Démoulin entrait dans la police le 1er février 1928, à la Préfecture de police. Nommé brigadier en 1938, il fut affecté au commissariat de Charonne à Paris (XXe).

Sous l’occupation allemande, ce patriote se rapprochait des réseaux de Résistance et intégrait le “Front National Police”. Lors de la rafle du 16 juillet 1942, il fit prévenir de l’imminence d’une arrestation une famille polonaise de confession juive habitant sur le même palier, Les Sztern.

Dissimulés avec l’aide d’autres voisins, leur fille âgée de quinze ans fut recueillie au domicile des Démoulin jusqu’à la fin de la guerre, les sauvant d’une mort certaine.

Le 2 avril 1995, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Charles et Simone Démoulin le titre de “Juste parmi les Nations”.

Mention “Mort pour la France” (1947), homologué Adjudant des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; statut “interné résistant” (1955) ; médaille de la Résistance (1958) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; Croix de guerre (1939-1945).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée et colorisée avec My Heritage — Comité français pour Yad Vashem, dossier N°6557 — Notice du Maitron rédigée par Christian Chevandier : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article169370 — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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