Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Marcel RICARD

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Val-de-Marne (94)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Saint-Maur-des-Fossés

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Alors qu’ils revenaient des combats de Saint-Maur-des-Fossés, progressant à travers les Bois de Vincennes munis de leurs cartes de réquisition et de leurs armes de service, Marcel Ricard, trente-deux ans, Fernand Moreau, trente-six ans et Bernard Herbet, vingt-huit ans, furent capturés par des soldats allemands au carrefour de Beauté, à la sortie de Nogent-sur-Marne.

Transportés à la cartoucherie de Vincennes, ils furent exécutés sommairement et mis dans une fosse commune.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 15 décembre 1911 à Morez (Jura) de Louis Ricard (employé à la Cie de chemins de fer PLM) et Louise Delacroix ; époux d’odette Noël ; domiciliés à Saint-Maur-des-Fossés (94).

Marcel Ricard a passé un certificat d’aptitude professionnel de cuisinier et exercé ce métier à La Baule et Angers avant de se rendre à Paris. Il effectua son service militaire d’octobre 1932 à octobre 1933, d’abord dans l’infanterie puis pendant six mois comme cuisinier à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.

Par la suite, à défaut d’embauche, il déposa sur les conseils d’un cousin gardien de la paix une demande d’embauche à la préfecture de police où il fut recruté en décembre 1936.

Après avoir exercé dans la compagnie de circulation, il a été affecté en décembre 1943 au commissariat de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, Val-de-Marne). Après avoir été affecté spécial à la préfecture de police de Paris en 1939-1940, Marcel Ricard était en novembre 1943 membre du réseau de Résistance « Honneur de la police ».

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué sergent des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH) ; Croix de Guerre 1939-1945.

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Le Maitron, notice de Christian Chevandier : RICARD Marcel, Marius, André – https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article185452 — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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