Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Marcel MARTIN
Victime du Devoir le 19 août 1944
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Boulogne-Billancourt
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.
A l’angle du Boulevard Saint-Germain et de la Rue de Luynes, cinq policiers boulonnais circulant à bicyclettes à destination de la Préfecture pour y prêter main forte sont interceptés par des soldats allemands.
Au terme d’une confrontation armée, trois d’entre eux était blessés dont l’un mortellement. Le gardien de la paix Marcel Martin, vingt-cinq ans, succombait à l’hôpital Laënnec.
Sur les vingt-et-un agents envoyés par le commissariat de Boulogne vers la Cité assiégée, seuls cinq y étaient parvenus.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 28 mai 1919 à Bagneaux, arrondissement de Sens (Yonne) de Sosthène Martin, cultivateur, et de Louise Saussier ; domicilié à la caserne de gendarmerie 51 boulevard Exelmans (XVIe arr.) chez son beau-frère gendarme.
Mobilisé dans les régiments d’infanterie à la déclaration de la guerre, Marcel Martin fut fait prisonnier le 18 juin 1940 près de Toul et placé au camp (stammlager) de Hemler en Rhénanie-du-Nord ; puis libéré comme soutien de famille le 17 juillet 1941.
Il sollicita un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police, et fut affecté le 4 mars 1942 au commissariat de Boulogne, et adhéra au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article185201 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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