Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Marcel DOURET

Victime du Devoir le 16 août 1944

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Noisy-le-Sec

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Tôt le matin du 16 août 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et de l’avancée des forces alliées vers Paris, trente-cinq résistants de différents groupements unis, montés à bord d’une ambulance et de deux camionnettes bâchées, partirent à la rencontre planifiée d’un agent anglais de l’Intelligence Service à la porte Maillot, Rue d’Armaillé.

Ce dernier avait pour mission de les conduire jusqu’à un garage où étaient stockées des armes qui leur seraient remises, afin de poursuivre leur combat contre les Allemands aux côtés des américains.

Sur place, l’ensemble du dispositif était pris au piège, cerné par une trentaine de soldats de la Schutzstaffel (SS) et d’auxiliaires français de la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) .

L’officier anglais était un agent double, collaborateur franco-russe, travaillant pour le Sicherheitsdienst (SD), le service de sécurité et du renseignement de la SS, nommé Guy Marcheret, trente ans, alias “Captain Jack”.

Les captifs furent conduits au siège du SD, Rue des Saussaies, où ils n’intéréssèrent aucun des officiers de police allemands trop occupés à préparer la fuite de Paris.

Les résistants furent conduits sur le site de la cascade du Bois de Boulogne, et exécutés sommairement un par un. Parmi les suppliciés se trouvaient deux policiers du commissariat de Noisy-le-Sec : Marcel Douret, trente ans, et Bernard Gante, trente-six ans ; et un du Groupe Mobile de Réserve “La Brie”, Roland Verdeaux, dix-neuf ans seulement.

“Captain Jack” fut par la suite arrêté au Danemark par les Services américains et remis aux Français le 25 octobre 1945. Condamné à mort par la cour de justice de Paris le 2 avril 1949, il fut fusillé au fort de Montrouge le 20 avril suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 25 novembre 1913 à Monthermé (Ardennes) d’Arthur et de Marie Moyen ; époux de Marguerite Chapin ; père de trois enfants.

Marcel Douret était entré dans l’administration de la Préfecture de police en qualité de gardien de la paix le 23 mars 1938, en poste à Noisy-le-Sec, après une période aux services armées dans les bataillons de chaseurs à pied.

Depuis 1942, il participait à un réseau d’évasion et se fit remarquer en enlevant un poste radio dans un pavillon de Noisy-le-Grand. Il participa aussi à des missions de parachutages.

Homologué militaire des forces françaises combattantes (FFC) – réseau AJAX ; des forces françaises de l’intérieur (FFI) – réseau ARMOR (Villemonble) ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; mention “Mort pour la France” (MPF) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Le Maitron, fiche individuelle de Daniel GRASON : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article171228 — JORF du 02/01/1945 (LH) — Site Mémoire des Hommes (DIR, FFC, FFI) — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie”

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