Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Lucien BIRONNEAU
Victime du Devoir le 20 juin 1977
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris - Compagnie Motocycliste
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Interception de véhicule
Au cours de la nuit du jeudi au vendredi 17 Juin 1977, deux gardiens de la paix de la Compagnie Motocycliste de la Préfecture de Police étaient postés à hauteur des Quais de Bercy et de la Rapée dans le 12ème arrondissement de Paris.
Observant le flux de véhicules, ils remarquaient le conducteur d’un véhicule de marque Austin qui roulait à très vive allure dans leur direction. Le gardien de la paix Lucien Bironneau, quarante deux ans, se portait sur la voie et effectuait les gestes réglementaires afin d’inciter le contrevenant à se ranger sur le côté.
Contre toute attente, ce dernier éteignit ses phares et se déporta intentionnellement vers le motard pour le faucher. Le choc fut si violent que le policier fut éjecté à plusieurs dizaines de mètres du point d’impact.
Le second policier tira à plusieurs reprises en direction du conducteur,… en vain. On ne retrouvera jamais son meurtrier.
Transporté dans un état très grave à l’hôpital de la Salpêtrière, malgré plusieurs interventions chirurgicales, le policier succombait à une hémorragie interne le 20 juin.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Spécialité
Unité Motocycliste
Né le 9 novembre 1936 à Sucy-en-Brie (Val-de-Marne) de Georges Bironneau et Céline Dubois ; époux de Georgette Müller, père de deux enfants ; domiciliés 1, Rue du Temple à Sucy-en-Brie ; inhumé au cimetière de cette même commune.
Entré dans la police nationale en qualité de gardien de la paix le 1er avril 1966, Lucien Bironneau était affecté à l’équipe de répression spéciale de nuit à la compagnie motocycliste.
Nommé brigadier de police à titre posthume ; médaille d’Honneur de la Police Nationale ; médaille des actes de courage et de dévouement – échlon Or. Son nom est inscrit sur le monument des victimes du devoir dans la cour d’honneur de la Préfecture de police, ainsi qu’à la compagnie de Chanoinesse.
Sources et références
BODMR n° 06 du 18/02/1978
Photo archive familiale (DR) ; entretien avec Valérie Bironneau
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