Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Louis ROYER

Victime du Devoir le 19 août 1944

Département

Seine-St-Denis (93)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Saint-Denis

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Guerre — Terrorisme

À l’aube du samedi 19 août 1944, répondant à l’appel à l’insurrection du Comité de Libération de la Police précédant l’avancée des forces alliées dans la capitale, de nombreux agents des différents groupements de Résistance constitués s’emparaient de la Préfecture de police, et prenaient des positions stratégiques dans et aux abords de leurs commissariats pour participer aux combats.

Un groupe de policiers du commissariat de Saint-Denis se rendaient en véhicule vers la centrale thermique de Société Electrique de Paris (SEP), quai de Saint-Ouen, pour une reconnaissance des positions ennemies.

Ils tombèrent dans une embuscade et confrontèrent les assaillants d’une unité mécanisée allemande.

Au terme de l’escarmouche, le brigadier Louis Royer, trente-neuf ans et le gardien de la paix Georges Frégeac, vingt-neuf ans, étaient mortellement blessés. Ils étaient parvenus avec leurs courageux camarades à tuer un ennemi, et firent trois blessés.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)

Citation à l'Ordre de la Nation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 17 juillet 1905 à Vielverge arrondissement de Dijon (Côte-d’Or) de Louis Royer et Marie Thévenard ; époux de Jeanne Désormière ; domicilié n°6 rue Claude-Monet à Saint-Ouen.

Engagé volontaire dans les régiments d’artillerie lourde, Louis Royer fut libéré de ses obligations avec le grade de Maréchal des logis. Sur les conseils de son beau-père, policier à Saint-Denis, il sollicita un emploi de gardien de la paix à la Préfecture de police, et fut admis en mai 1928 au commissariat de Saint-Denis.

Promu brigadier en juillet 1938, il était décrit par ses supérieurs comme un gradé compétent, très intelligent et dévoué, apte au grade d’inspecteur principal adjoint.

Sous l’Occupation, à la fin de l’année 1942, il rejoignait l’Organisation Civile et Militaire (OCM), mouvement de Résistance implanté en zone occupée, principalement tourné vers l’action paramilitaire et le renseignement.

Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH).

Sources et références

Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article180470 notice de Daniel Grason — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)

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