Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier
Louis FLEURY
Victime du Devoir le 26 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 20ème
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 26 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées dans la capitale, la population parisienne libérée de l’Occupation allemande défilait sur les Champs-Élysées dans un vaste concours populaire. Dans une clameur immense, le Général de Gaulle défilait aux côtés des membres du Comité Parisien de Libération.
Alors que la République provisoire sortait de la clandestinité, la ville restait malgré tout dangereuse, par le fait de bombardements sporadiques, et surtout par la présence de miliciens encore au service de l’ennemi, et qui entretenaient un climat de tension par des tirs isolés depuis les toits sur la foule.
Alors qu’il supervisait un service d’ordre à l’intersection de l’avenue Friedland et de la rue Arsène-Houssaye, le brigadier Louis Fleury, quarante-trois ans et plusieurs gardiens de la paix, furent ciblés par des tirs d’armes automatiques depuis les toits.
Le birgadier fut mortellement blessé par un projectile à la tête ; son décès fut prononcé à l’Hôtel-Dieu.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 4 février 1901 à Paris (Xe) de Louis Fleury – gardien de la paix, et d’Élisabeth Van Waeyenberge ; époux d’Augustine Bersot et père de deux enfants ; domicilé 116 Boulevard Davout à Paris (XXe) ; inhumé au cimetière de Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne).
Après avoir décroché son certificat d’études primaires, Louis Fleury prenait un travail de magasinier, acquis des notions de comptabilité, et devint chef magasinier à dix-neuf ans.
Incorporé le 10 avril 1921 au 155e Régiment d’Artillerie à pied à Strasbourg (Bas-Rhin), il fut libéré le 15 mai 1923 comme maître-pointeur.
Très attaché à la discipline, il entrait à la Préfecture de police en 1923 en qualité de gardien de la paix, affecté au XXe arrondissement de Paris où il effectua toute sa carrière.
Nommé brigadier des gardiens de la paix au choix, ses supérieurs l’évaluèrent ainsi : “Vigoureux, du jugement et de l’expérience, apte au commandement, très dévoué, très consciencieux, mérite confiance, très bon gradé.”
Mention “Mort pour la France” ; homologué militaire des forces françaises de l’intérieur (FFI) ; membre du réseau de résistance “Honneur de la Police” ; “Victime du Devoir” cité à l’ordre de la Nation ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Site Mémoire des Hommes (FFI, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — Le Maitron – Notice FLEURY Louis, Clément par Daniel Grason : https://maitron.fr/spip.php?article179369
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.