Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Brigadier

Louis FÉRAUD

Victime du Devoir le 08 juin 1944

Département

Rhône (69)

Affectation

GMR Perrache — Lyon / Saint-Fons

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Au cours de la journée du 8 juin 1944, dans le contexte de l’Occupation et d’une forte activité de mouvements de Résistance, une section de gardiens de la paix du Groupe Mobile de Réserve “Perrache” de Lyon (Rhône), renforcée par des gardiens du GMR à cheval “Rhodanien”, reçut pour instructions du chef des forces de maintien de l’ordre d’assurer la protection d’un convoi de munitions à destination de Bourg-en-Bresse.

En fin de matinée, le convoi constitué de deux véhicules fut intercepté par un groupe de francs-tireurs non-identifiable qui s’empara de leurs armes et munitions, sans aucun échange de tirs.

Dans la nuit, le groupe de prisonniers, constitué d’un brigadier et onze gardiens, fut emmené dans la montagne sur la route de Florentia, aligné et exécuté froidement. Parmi eux se trouvait le brigadier Louis Féraud, trente-et-un ans. Seuls deux d’entre-eux, blessés et laissés pour morts, furent récupérés par le maire et des habitants avant d’être conduits à l’hôpital de Lons-le-Saunier.

Les corps des dix policiers furent enterrés au cimetière de Nantey. Le préfet du Jura ordonna une enquête confiée au commissaire de police de Lons-le-Saunier qui n’aboutit jamais.

Dans son rapport du 29 juillet 1944, le commandant Missioux, chef du GMR « Rhodanien », apportait des éléments complémentaires : les individus qui ont abattu les policiers étaient cinq russes ; de probables transfuges de l’Armée Vlassov dont les unités ont été déployées dans ce haut secteur de la Résistance.

Tous ces policiers furent réhabilités par les commissions d’épuration, dont celles de chaque GMR, les tribunaux d’honneur ou les commissions de réforme.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité d'Appui Opérationnel — Service Spécialisé

Né le 14 février 1913 à Lyon (Rhône) ; époux de Henriette Knittel reconnue veuve civile de guerre ; un enfant.

Engagé
volontaire, le 10 avril 1931 à Alger, au 5e régiment de chasseurs d’Afrique. Maréchal des logis, mobilisé le 6 septembre 1939, prisonnier à
Verneuil le 17 juin, évadé le 25 août, démobilisé le 31 mars 1941.

Entré dans la police régionale d’État (PRE) de Lyon comme gardien stagiaire, le 1er juillet 1941. Affecté, en juillet 1942, au GMR « Rhodanien » à Saint-Fons, commandé par le commandant Missioux.

Nommé brigadier, le 1er juin 1943. Mis en congé sans solde le 11 janvier 1944 et rétrogradé le 16 février 1944. La mesure du 13 janvier prévoyait un internement de 6 mois, ramené à deux mois, le 1er février.

Le 27 décembre 1943, il aurait fait preuve de négligence et de manque d’autorité, alors que des vols étaient commis par des personnels dans le train SIPEG11 en gare de Vaise. – Il était muté sur ordre du commandant régional André au GMR « Terreaux », puis au GMR « Perrache » commandé par le capitaine Bournazel. Il était réintégré dans son grade le 1er mai 1944.

Sources et références

Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, Michel SALAGER, document “Des morts pour rien” – mars 2022
http://www.slhp-raa.fr/progs/UploadPci/JURA44__GMR.pdf

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