Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur-chef P.R.E.

Louis CHAIX

Victime du Devoir le 21 août 1944

Département

Isère (38)

Affectation

Sécurité Publique — Grenoble

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Dans la nuit du vendredi au samedi 19 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et d’une intense activité de la Résistance, une section de volontaires français de la Waffen-SS (Schutzstaffel) se rendait au lieu-dit Le Belvédère à Saint-Martin-le-Vinoux, près de Grenoble (Isère).

Après avoir pillé son domicile, elle mit en état d’arrestation Louis Chaix, cinquante-six ans, inspecteur-chef retraité de la police régionale d’État, et parallèlement agent de renseignement pour le réseau AJAX.

Conduit au siège grenoblois de la police secrète d’État allemande (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po), il fut torturé à mort ; son corps fut découvert dans la cour du lycée Champollion.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

Né le 28 mars 1888 à Die (Drôme) de Jean Chaix et Nésida Bouffier ; époux de Marie Rochas-Barnariat.

Louis Chaix était un vétéran de la grande guerre, ayant combattu avec le 28ème Bataillon de Chasseurs ; il fut blessé au visage le 2 décembre 1914 lors des combats de la Tête des Faux (Haut-Rhin), et décoré de la croix de Guerre avec étoile d’argent. Sa blessure l’empêchant d’écarter les maxillaires de plus d’un centimètre et demi, il fut déclaré inapte au service armé.

Reclassé dans les services auxiliaires, il fut détaché à la prison militaire de Grenoble en 1915, puis comme comme agent de police à Grenoble le 17 mars 1918. Il devint gardien de la paix le 13 février 1923, inspecteur, puis inspecteur-chef de la Sureté.

Mis à la retraite pendant la période de l’occupation, il devint secrétaire auxiliaire au tribunal civil de Grenoble et acheta une maison à Saint-Martin-le-Vinoux (Isère), au lieu-dit “Le Belvédère”.

Louis Chaix s’engagea dans la Résistance auprès du réseau AJAX, avec l’indicatif RZ 1002, pseudonyme : “Kairouan”. Ses services sont homologués comme agent P2 à compter du 1er août 1943 ; il devint l’adjoint du chef de secteur Ajax, Jamier, pseudonyme “Dakar”.

Mention “Mort pour la France” ; homologué sous-lieutenant des forces françaises combattantes (FFC) ; au titre de la Résistance intérieure française (RIF) ; statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR) ; médaille de la Résistance (1946)

Sources et références

“Policier sous Vichy: obéir, résister ?” – Michel Salager – SLHP – p. 245
Le Maitron, notice CHAIX Louis, Marius par Jean-Luc Marquer

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