Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Gardien de la paix
Louis BRÉLIVET
Victime du Devoir le 15 août 1944
Département
Paris (75)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Paris 2e
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Dans la soirée du 15 août 1944, dans le contexte de l’avancée des troupes alliées vers la capitale et de la grève générale de la police parisienne, une fusillade déclenchée par des francs-tireurs éclatait devant l’ancien dépôt d’autobus occupé par l’ennemi à Paris (XIVe).
Des soldats de la Wehrmacht ripostèrent en direction de l’église de Montrouge et de la porte de Chatillon, et se déployèrent sur l’avenue d’Orléans en intimant aux passants et habitants d’entrer dans les immeubles.
Au cours des échanges de coups de feu, Louis Brélivet, vingt-sept ans, gardien de la paix du 2e arrdt, membre du réseau de résistance “Honneur de la Police”, tirait avec son arme administrative et blessa un officier et un soldat allemands. Il fut grièvement blessé et achevé face au n°43 de l’Avenue Ernest-Reyer.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 10 décembre 1916 à Kerramary en Rosnoën, près de Châteaulin (Finistère) de Yves Brélivet et de Catherine Kerhoas (cultivateurs) ; célibataire ; domicilié 21 bis rue Julie à Paris (XIVe)
Militaire dans les régiments de dragons, Louis Brélivet fut démobilisé le 19 août 1940 en zone libre à Châteauroux (Indre), il regagna la Bretagne.
Tout comme son frère Émile, il sollicita un emploi de gardien de la paix dès le mois d’août 1939 auprès de la préfecture de Seine-et-Oise, puis en juin 1941, au préfet de police de Paris qui donna une suite favorable.
Affecté le 2 septembre 1941 en formation il était apprécié comme « un bon élément ». Affecté au commissariat du IIe arrondissement, il fut d’emblée bien noté : « dévoué mérite la confiance », « mérite de réussir », en 1943 il demanda à devenir chauffeur de car.
Louis Brélivet adhéra au réseau “L’Honneur de la Police”, et aida les réfractaires au service du travail obligatoire (STO) ainsi que des juifs.
Cité à l’ordre de la Nation (CN) ; homologué Adjudant au titre de la résistance intérieure française (RIF) – Honneur de la Police ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (LH) ; Statut “déporté, interné de la Résistance” (DIR)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Le Maitron, fiche individuelle de Daniel GRASON : https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article178027 — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH) — JORF du 12/01/1949 (RIF) — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie”
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