Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Inspecteur principal adjoint
Louis BÉDINS
Victime du Devoir le 16 avril 1948
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Puteaux
Circonstances
Cause du décès
Homicide avec arme par destination
Contexte
Maintien de l'ordre — Service d'ordre
Au cours de la journée du 28 octobre 1947, une réunion de la “ligue des peuples opprimés par les soviets” se tenant à la salle Wagram à Paris (XVIIe) provoqua des scènes d’une très grande violence avec des membres de la “fédération communiste de la Seine”, laquelle avait effectivement organisé une contre-manifestation.
Alors qu’il était affecté au service d’ordre, l’inspecteur principal adjoint Louis Bedins, cinquante-et-un ans, du commissariat de Puteaux, fut victime d’un jet de projectile à la tête. Il succomba des suites de ses blessures le 16 avril suivant, alors qu’il se trouvait alité depuis lors.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Né le 25 août 1897 à Paris (XIVe) de père inconnu et de Marie Bédins ; époux de Ida Manceaux et père d’un enfant ; domicilié 46 Rue Longchamp à Paris (XVIe) ; inhumé à Boulogne (Hauts-de-Seine).
Louis Bedins était ouvrier agricole à Melles en Haute-Garonne où la famille maternelle originaire de Caspe (Espagne) s’était installée, lorsqu’il devança l’appel de sa classe et s’engageait en janvier 1916 au bureau du recrutement de Saint-Gaudens près de Toulouse. Incorporé au 24e régiment d’infanterie coloniale de Perpignan, il combattit pour toute la durée restante de la guerre et fut grièvement blessée par éclat de bombe au cours d’une offensive, avant de passer aux sections d’infirmiers.
Il obtenait deux citations ; l’une à l’ordre du régiment : “Bon et brave soldat ; a pris part à la patrouille très hardie qui a pénétré très profondément dans les lignes ennemies, et a rapporté d’utiles renseignements.
L’autre à l’ordre de la division : “Soldat d’une bravoure exemplaire ; a été blessée au cours d’une patrouille audacieuse, qui a pénétré profondément dans les lignes ennemies.”
Louis Bédins était entré dans l’administration dès le 31 décembre 1919, après le service aux armées, en qualité de sergent de ville des communes du département de la Seine. Il fut nommé brigadier de police (1931) en poste à Puteaux, en qualité d’inspecteur principal adjoint.
Croix de guerre avec étoile bronze (1918) ; médailles des actes de courage et de dévouement (bronze – 1926 ; or à titre posthume – 1948)
Sources et références
Journal officiel de la République française, 22 novembre 1948, p.15/80 — Arch. PP SMAC, série KC ; photo restaurée via myheritage.fr — Arch. Dép. 31, registres matricules : Bédins Louis André N°1917-1359 —L’Aurore, 28 avril 1948, p.3/4
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