Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Léon VALLAT

Victime du Devoir le 12 février 1925

Département

Rhône (69)

Affectation

Police d'État — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Au cours de la journée du jeudi 12 février 1925, la tenancière du Café Rival, N°52 Avenue Jean-Jaurès à Lyon 7e (Rhône), était importunée par un client assidu, et qu’elle avait déjà éconduit à plusieurs reprises : Maurice Berger, vingt-cinq ans, manoeuvre au chantier fluvial de La Mouche.

Lassé de n’obtenir que de menues amabilités, Berger exhiba une arme de poing et menacait de mort toute la famille. Le commissariat de la Place Jean-Macé fut alerté et dépêchait deux agents.

Ruminant son échec dans l’alcool dans un bar voisin, Berger remarqua le passage des policiers en uniformes prenant la direction du Café Rival. Berger vint se poster à une trentaine de mètres derrière une vespasienne.

Informés de la situation et munis de son signalement, les policiers l’identifiaient sans difficulté et vinrent aussitôt à sa rencontre.

Le drame se déroula en quelques secondes. Alors qu’il interpellait de vive voix le suspect, le gardien de la paix Léon Vallat, quarante-et-un ans, fut frappé d’une balle en pleine tête, tué net. Touché au front, le sous-brigadier François Daleix, trente-sept ans, chancèla à son tour mais trouva la force de saisir le tireur au col ; ce dernier tira encore à deux reprises à bout touchant. L’assassin prit la fuite en direction du quartier de Gerland où d’intenses recherches furent entreprises pour le retrouver.

Après avoir erré une partie de la nuit entre La Mulatière et le port de La Mouche, Berger trouva finalement refuge chez une connaissance, au N°133 Rue Duguesclin. Les inspecteurs de la sûreté informés de ses habitudes le surprennaient dès le lendemain matin.

Berger n’opposa aucune résistance et reconnut aussitôt les deux meurtres, qu’il mettait rapidement sur le compte de l’ivresse. L’arme du crime et trois chargeurs garnis étaient découverts.

Le 31 octobre 1925, la cour d’assises du Rhône condamna Berger à la peine de mort. Le pourvoi en cassation fut rejeté et son recours en grâce rejeté. Il fut guillotiné à l’aube du 15 février 1926, devant la prison Saint-Paul où il était incarcéré.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 16 décembre 1883 à Sabran (Gard) de Léon Vallat et Marie David. Marié et père de trois enfants.

Léon Vallat était entré dans la police en 1910 après son service aux armées au 55e régiment d’infanterie.

Nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or. Inhumé à Sabran dans une concession familiale.

Sources et références

Archives départementales de Haute-Savoie, registres matricules N°133, classe 1909. — Archives départementales du Gard, registres matricules N°1222, classe 1903. — Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire du 01/11/1925 “Devant les assises du Rhône : Maurice Berger […] — Excelsior du 14/02/1925 “L’assassin des agents lyonnais a été arrêté sans résistance” — Le Petit Journal du 13/02/1925 “Deux agents tués à Lyon par un amoureux évincé […]”

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