Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Commissaire principal

Jules CROS

Victime du Devoir le 08 juin 1943

Département

Rhône (69)

Affectation

Sécurité Publique — Lyon

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 20 mai 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et alors qu’il faisait l’objet d’une surveillance renforcée, Jules Cros, cinquante-six ans, commissaire de police en poste au commissariat de quartier des États-Unis à Lyon (Rhône), fut arrêté par la police secrète allemande (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po) pour menées subversives en faveur de la Résistance.

En sus de fournir des renseignements afin d’éviter des arrestations de résistants, le commissaire était effectivement intervenu en faveur de gaullistes visés par une enquête, dont l’un était porteur de faux documents. Il permit leur fuite des locaux de la police judiciaire du quai Perrache, en maquillant une évasion qui devint trop suspecte.

Interné à la prison de Montluc, il mourut après avoir subi des interrogatoires sous la torture le 8 juin suivant.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Conception — Direction

Titres et homologations

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 22 août 1886 à Langogne (Lozère) de Isidore Cros et Marie Théron ; époux de Adrienne Méjean, employée des postes. Jules Cros exerçait dans le privé comme directeur de banque et comptable.

Mobilisé le 2 août 1914 comme soldat de 1e classe au 342 régiment d’infanterie de réserve de Lodève-Mende, son unité était déployée à Wijtschate près d’Ypres en Belgique ; il fut capturé par l’ennemi et ne fut rapatrié qu’au 14 septembre 1918.

Il bénéficia d’une pension à 20% pour affections pulmonaires dues aux gaz de combat.

Le crise boursière de 1929 l’éloigna des banques.

Parmi les emplois réservés, il est admis commissaire de police en poste à la Grand’Combre (Gard) le 28 février 1938, puis à la sûreté urbaine de Lyon dès 1940 jusqu’à sa révocation disciplinaire arretée le 22 mai 1943.

Réintégré commissaire principal de police à titre posthume ; homologué au titre de la Résistance Intérieure Française – isolé (1955) ; statut “Déporté, Interné de la Résistance” ; médaille de la Résistance (1959)

Sources et références

Site Mémoire des Hommes (RIF, DIR, MED) — BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel Salager, p.350

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