Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Gardien de la paix

Joubert BERGMAN

Victime du Devoir le 27 janvier 1944

Département

Paris (75)

Affectation

Sécurité Publique (PP) — Paris 15ème

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 17 août 1943, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance, le gardien de la paix Joubert Bergman, quarante-trois ans, était intercepté par les douaniers allemands à la frontière espagnole.

En poste à la Préfecture de police à Paris, au commissariat du XVe à Paris, et parlant parfaitement l’allemand, il fut détaché au service chargé de délivrer les saufs-conduits pour circuler dans la zone occupée.

Confronté quotidiennement au désarroi des demandeurs, il avait élaboré une filière de fabrication de faux-documents, jusqu’à ce que la découverte de son atelier clandestin provoque sa fuite.

D’abord interné au complexe de Compiègne-Royallieu, il fut déporté le 19 septembre suivant au camp de concentration de Weimar-Buchenwald en Allemagne. Il mourut le 27 janvier 1944 des suites des conditions atroces de sa détention à Dora.

Biographie

Direction d'emploi

Préfecture de Police

Corps

Encadrement — Application

Type d'unité

Unité de Voie Publique — Service Général

Titres et homologations

RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Croix de la Légion d'Honneur

Né le 1er mai 1900 à Coudekerque-Branche (Nord) de Eugène Bergman et Elisa Sysseaux.

Joubert Bergman était militaire de carrière, libéré avec le grade de maréchal des logis chef, 28e régiment d’artillerie ; il avait 19 ans de services, 6 campagnes à son actif. Il intégrait au titre des emplois réservés la Préfecture de police en 1939 en qualité de gardien de la paix.

Sous l’Occupation, il adhéra au réseau de Résistance “L’Honneur de la Police”. Il était révoqué le 9 juin 1943, jour de son abandon de poste consécutif à la découverte de son atelier clandestin de fabrication de faux documents.

Homologué Adjudant au titre de la Résistance Intérieure Française – “Honneur de la Police” ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (1960) ; statut “déporté et interné de la Résistance” (DIR) ; mention “Mort en Déportation” ; décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre 1939-1945.

Sources et références

Crédit photo : Arch. PP SMAC, série KC 3 ; restaurée et colorisée via myheritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 2ème partie” — Site Mémoire des Hommes (DIR)

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