Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Brigadier-chef
Joseph WAGNER
Victime du Devoir le 02 novembre 1932
Département
Bas-Rhin (67)
Affectation
Police d'État — Strasbourg
Circonstances
Contexte
Interpellation(s) d'individu(s)
Au cours de la nuit du mardi au mercredi 2 novembre 1932, un individu fortement alcoolisé était surpris en train d’agresser un simple passant dans la Rue Adolphe-Seyboth à Strasbourg (Bas-Rhin).
Saisi par le brigadier-chef de police Joseph Wagner, cinquante-cinq ans, qui patrouillait seul en bicyclette, le malandrin fut conduit en direction du commissariat du 3e arrdt, Place Saint-Thomas.
A une cinquantaine de mètres du poste, Rue des Dentelles, l’interpellé fit un croc-en-jambes au policier et lui portait de violents coups de pieds alors qu’il se trouvait au sol. La victime demeurait inconsciente pendant que l’auteur prenait la fuite. Le décès du policier fut constaté à son admission dans une clinique privée.
Charles Kayser, vingt-deux ans, fut finalement maitrisé par des témoins de la scène et manquait d’être lynché ; il était conduit à la permanence de police.
Le 16 novembre 1932, le tribunal correctionnel de Strasbourg condamnait Kayser à six mois de prison et cinquante francs d’amende. L’autopsie réalisée sur le corps de la victime ne permit pas d’affirmer que les coups donnés avait bien entrainé la mort. Le décès
aurait résulté d’une embollie consécutive à un effort soutenu.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Ne lé .. 1876 à .. ; marié et père d’un enfant. Joseph Wagner appartenait à la police municipale strasbourgeoise depuis plus de trente ans. Il bénéficiait d’une très grande estime de ses chefs et de la population de quartier de la vieille-ville de Strasbourg.
Sources et références
Le Petit Parisien, 3 novembre 1932 – Un brigadier-chef de la police strasbourgeoise tué par un ivrogne
L’Express de Mulhouse, 3 novembre 1932, p. 3/4
L’Express de Mulhouse, 17 novembre 1932 – Epilogue du drame de la Place St-Thomas
Laisser un témoignage
Les témoignages irrespectueux ne seront pas acceptés. Pour une demande particulière, merci d'utiliser le formulaire de contact.
Les champs marqués d'une asterisque (*) sont obligatoires.