Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Joseph LIMANDAS
Victime du Devoir le 22 mai 1945
Département
Rhône (69)
Affectation
Sécurité Publique — Lyon
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 8 mai 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, la police secrète d’État du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei – Ge.Sta.po), mit en état d’arrestation le résistant Joseph Limandas, vingt-sept ans, sous-brigadier de police en poste à Lyon (Rhône) alors qu’il était en mission clandestine à Marseille.
Ce dernier agissait effectivement dans l’ombre comme agent de renseignement depuis 1943 auprès du réseau “Andromède-Athénée”. Il fut interné à la prison Montluc où il subit des “interrogatoires” ; puis transféré à Compiègne-Royallieu.
Déporté dans le convoi I-223 du 4 juin à destination de Neuengamme (Allemagne), il parvint à s’évader du transport. Il fut repris à Forbach et emmené au camp de transit de la Neue Bremm à Sarrebrück.
Après détention disciplinaire, il fut envoyé à Neuengamme, transféré à Buchenwald puis Dachau.
Le 22 mai 1945, il mourut après la libération du camp, avant son rapatriement, malade, hospitalisé par l’Armée Française.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
FFC - Forces Françaises Combattantes (renseignement, action et évasion)
DIR - Déporté, Interné de la Résistance
MED - Mort en Déportation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 14 septembre 1917 à Fareins (Ain) ; marié et père de trois enfants ; domicilié N°60 Rue Marietton à Lyon (IXe.
Sous-officier de carrière ; Joseph Limandas était sous-brigadier de police en poste à Lyon depuis le 6 janvir 1942, affecté à la mission de garde et de protection de bâtiments tenus par l’armée allemande ou l’Action-Française.
Pendant la période d’occupation, il s’attira très vite la défaveur de sa hiérarchie qui le considérait comme laxiste, ce qui lui valu plusieurs sanctions successives. Son arrestation entraina sa révocation pour abandon de poste.
Mention “Mort pour la France” ; “Mort en Déportation” ; statut “Déporté, Interné de la Résistance” ; nommé Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (1952) ; homologué sous-lieutenant au titre des Forces Françaises Combattantes, réseau “ANDROMEDE-ATHENEE” ; Croix de guerre ; médaillé de la Résistance par l’ordre de la Libération (1946) ; médaille d’Honneur de la Police française.
Sources et références
BODMR n° 20 du 01 septembre 1960 — Base Léonore N° de Notice : c-131809 — Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” Michel Salager, p.289-290.
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