Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Sous-Brigadier — Gardien
Joseph LAHUEC
Victime du Devoir le 21 août 1944
Département
Hauts-de-Seine (92)
Affectation
Sécurité Publique (PP) — Sceaux
Circonstances
Cause du décès
Homicide par arme à feu
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 21 août 1944, dans le contexte de l’avancée des forces alliées et des combats pour la libération de Paris, un groupe de policiers insurgés engageait une motocyclette type side-car venant de forcer une barricade vers la Place Saint-André-des-Arts (VIe).
Le pilote était neutralisé par des tirs et venait encastrer l’engin dans une façade de la Place Saint-Michel.
Alors qu’il s’interposait dans la fuite du passager, un jeune soldat allemand de dix-sept ans, le gardien de la paix Joseph Lahuec, quarante ans, était abattu par une rafale de pistolet-mitrailleur.
Biographie
Direction d'emploi
Préfecture de Police
Corps
Encadrement — Application
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Titres et homologations
MPF - Mort pour la France
FFI - Forces Françaises de l'Intérieur (maquis, corps-francs,...)
RIF - Résistance Intérieure Française (création de mouvements et de réseaux)
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 25 février 1904 à Bannalec arrondissement de Quimper (Finistère) de Joseph Lahuec et de Catherine Lancien, cultivateurs ; époux en secondes noces de Lucienne Buissière ; père de trois enfants ; domicilié n°21 Rue Edouard-Vaillant à Chatenay-Malabry.
Après une période de services militaires dans les régiments d’infanterie, et avoir effectué plusieurs métiers à Paris, Joseph Lahuec fut admis à la Préfecture de police le 7 mars 1928, en qualité de gardien de la paix au commissariat du XXe.
Ses supérieurs le signalaient comme « un gardien expérimenté, consciencieux, actif sur la voie publique et discipliné ». Il fut affecté au commissariat de Sceaux en 1937 ; sous l’Occupation il rejoignait le réseau de Résistance “L’Honneur de la Police”.
Mention “Mort pour la France” (MPF) ; homologué militaire des forces françaises de l’Intérieur (FFI) ; cité à l’ordre de la Nation (CN) ; nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume (LH)
Sources et références
Arch. PP SMAC, série KC, photo restaurée via MyHeritage.fr — Doc. Luc Dudolph “Au coeur de la préfecture de police : de la Résistance à la Libération, 3ème partie” — Le Maitron, notice de Daniel Grason : https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article179211 — Site Mémoire des Hommes (FFI, RIF, MPF) — JORF du 20/12/1944 (CN) — JORF du 02/01/1945 (LH)
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