Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Officier de paix
Joseph GROS
Victime du Devoir le 08 février 1944
Département
Rhône (69)
Affectation
Sécurité Publique — Lyon
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 8 février 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande, un véhicule Citroën à traction avant monté par plusieurs individus abordait un officier de paix venant de contrôler la bonne tenue d’un dispositif par des gardiens de la paix de son unité, dans la Rue du Commandant-Faurx à Lyon (Rhône).
L’un des hommes exhibait une arme d’épaule automatique et tirait une longue rafale dans sa direction. Transporté grièvement blessé à l’hôpital Édouard-Herriot, son décès fut constater à son admission.
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Commandement — Officiers de police
Type d'unité
Unité de Voie Publique — Service Général
Né le 20 février 1902 à Barraux (Isère) de Étienne Gros et Victorine Visou ; époux de Berthe Bossy ; père d’un enfant.
Joseph Gros était militaire de carrière et fut démobilisé comme adjudant-chef et nommé à titre probatoire officier de paix dans la police nationale le 1er octobre 1942 au centre de séjour surveillé (CSS) de Fort Barraux dans l’Isère. Formé à l’école de police régionale d’Aincourt, il fut affecté le 1er septembre 1943 au corps urbain de Lyon.
Le 9 janvier précédent son assassinat, il eut une violente altercation avec les occupants d’une traction-avant, qui l’eurent par la suite conduit au siège de la Geheime Staatspolizei (Gestapo) pour un interrogatoire. Ses opinions ostensiblement anti-allemandes et anti-collaborationnistes ont pu provoquer sa perte.
Sources et références
Journal officiel de la République française, 23 février 1944, p.3/16 — Journal officiel de la République française, 4 janvier 1946, p.7/32 — “Policier sous Vichy : obéir, résister ?” par Michel SALAGER – Société Lyonnaise d’Histoire de la Police – p. 357
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