Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Inspecteur P.R.E.

Joseph GRIVET

Victime du Devoir le 01 janvier 1945

Département

Isère (38)

Affectation

Police de Sûreté (PJ) — Grenoble

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Circonstances

Cause du décès

Assassinat, exécution ou extermination

Contexte

Guerre — Terrorisme

Le 29 mars 1944, dans le contexte de l’Occupation allemande et d’une intense activité de la Résistance intérieure française, des agents français de la police secrète du Troisième Reich (Geheime Staatspolizei, Gestapo) piégèrent et surprenaient l’inspecteur Joseph Grivet, trente-trois ans, de la section de Police Judiciaire de Grenoble (Isère), dans un trafic d’armes impliquant les mouvements de Résistance dans l’enclave Rhône-Loire.

Le policier était effectivement membre du « Coq enchainé » depuis le mois de novembre 1941, réseau oeuvrant d’abord au bénéfice des juifs cherchant à rejoindre la Suisse, puis chargé de récupérer les armes parachutées par les services secrets britanniques.

Il était immédiatement interné à la prison de Montluc de Lyon, cellule 126 ; et révoqué de ses fonctions le 1er avril. Transféré à Compiègne puis déporté le 7 juin au camp de concentration de Neuengamme en Allemagne nazie, il fut affecté au kommando de Falkensee en novembre 1944.

Assujetti à la fabrication de chars d’assaut à l’usine « Denag », il disparut après une révolte provoquée par des déportés. Son corps ne fut jamais retrouvé. Il fut déclaré mort pour la France le 1er janvier 1945, jour du bombardement du secteur d’Oranienburg-Sachsenhausen consécutif à l’avancée des forces alliées en territoire ennemi.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Inspecteurs — Enquêteurs

Type d'unité

Unité d'Investigation et de Recherche

Titres et homologations

MPF - Mort pour la France

DIR - Déporté, Interné de la Résistance

MED - Mort en Déportation

Né le 13 décembre 1911 au lieu-dit Vérizieu de Briord (Ain) ; marié et père d’un enfant ; toujours inhumé au cimetière d’Oranienburg où sa tombe indique une date de décès au 25 janvier 1945.

Engagé volontaire au 4e régiment de tirailleurs sénégalais puis au 22e régiment d’infanterie coloniale (Maroc), Joseph Grivet intègrait le corps urbain de Lyon en qualité de gardien de la paix le 17 octobre 1935.

Nommé inspecteur de police deux ans plus tard, il fut affecté successivement au commissariat de Villeurbanne-Gratte-Ciel, à la Sûreté de Saint-Jean en 1941 puis à Grange-Blanche.

A Grange-Blanche, son chef de service relevait ses absences illégales fréquentes ; il fut affecté à la section de Police Judiciaire de Grenoble le 1er février 1944 avant que ne survienne son arrestation par la police allemande, aidée d’agents français.

Mention “Mort Pour la France” ; mention “Mort en Déportation” (1994) ; médaillé de la Résistance Intérieure Française (1960) ; médaille militaire ; Croix de guerre 1939-1945 avec palme.

Sources et références

Service historique de la Défense, Caen – Cote AC 21 P 458 837 (MED)
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 271438 (DIR)
Policier sous Vichy : obéir, résister ?, Michel Salager, Société Lyonnaise d’Histoire de la Police, p.286-287

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