Mémorial des policiers français Victimes du Devoir

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »

Jean d’ORMESSON

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Sous-Brigadier — Gardien

Joël CHAMBAULT

Victime du Devoir le 07 juillet 1982

Département

Côte-d'Or (21)

Affectation

Sécurité Publique — Dijon

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Circonstances

Cause du décès

Homicide par arme à feu

Contexte

Interpellation(s) d'individu(s)

Dans la soirée du mercredi 7 Juillet 1982, trois individus provoquaient avec une intention crapuleuse un différend dans le bar-café Le Méridional dans le quartier de la gare à Dijon (Côte d’Or), et volaient sous la menace d’une arme de poing le fond de caisse journalier. L’un d’eux tira plusieurs de coups de feu dans la vitrine avant de prendre la fuite.

Insatisfaits du butin, les malfaiteurs attaquèrent un hôtel en neutralisant par une grêle de coups le veilleur de nuit ; ils repartaient avec un fond de caisse dérisoire ; les deux vols à main armée rapportant alors un butin minable de trois cent cinquante francs.

Montés à bord d’une Talbot Samba volée dans le Doubs, les truands furent très vite repérés par une patrouille de police sur la Place Darcy. Après une course-poursuite, le conducteur de la Talbot refusait d’obtempérer et vint percuter une large vasque de fleurs de la petite rue des Forges.

L’un des malfaiteurs tira aussitôt en direction de la brigade canine qui s’était mise en opposition ; Joël Chambault, trente-six ans, sous-brigadier, fut blessé mortellement par un projectile à la gorge.

Après une intense fusillade, le tireur, Salah Louhali, trente-trois ans, était interpellé avec ses deux complices, Tijani Rehab, trente-trois ans et Gilbert Sauveur-Accardo, vingt-neuf ans. Louhali était un détenu permissionnaire qui n’avait pas regagné la maison d’arrêt locale.

Le 6 décembre 1985, la cour d’assises de Côte-D’Or condamna Louhali à la réclusion criminelle dite à perpétuité, avec une mesure de sûreté de dix-huit ans sans possibilité de remise de peine ou de permission de sortie.

Ses deux complices furent condamnés tous deux à 20 ans de réclusion criminelle. Après sa libération, Accardo fut de nouveau condamné à vingt ans de prison pour son implication dans plusieurs vols à main armées et extorsions violentes commises entre la Bretagne et la Haute-Garonne.

Biographie

Direction d'emploi

Sécurité Publique

Corps

Encadrement — Application

Spécialité

Unité Cynophile

Né le 18 décembre 1946 à Bar-sur-Seine (Aube) ; marié, deux enfants.

Entré au centre régional d’instruction de la police nationale de Reims (Marne) en 1974 ; affecté au terme de sa formation à la brigade canine de Dijon (Côte-d’Or).

Membre d’une fratrie de dix enfants, il entre très tôt dans la vie active et débute à 14 ans comme apprenti boucher à Bar-Sur-Seine.
A 18 ans, il s’engage pour une durée de trois ans au 1er RPIMa de Bayonne.
Au terme de son contrat, il part à l’aventure pendant six mois aux Indes.

A son retour, il tente de monter une société spécialisée dans le terrassement pour l’aménagement des terres à vignes, mais il décide finalement de rejoindre les forces de l’ordre, comme deux de ses frères – l’un inspecteur de police à Vernon (Eure), l’autre adjudant-chef de l’armée de terre à Vitry-le-François (Marne) – et un cousin – gardien de la paix à Troyes (Aube).

Cité à l’ordre de la Nation ; nommé brigadier de police à titre posthume ; médaille des actes de courage et de dévouement – échelon Or ; médaille d’Honneur de la Police Nationale.

Joël Chambault repose au cimetière de Sombernon.

Sources et références

BODMR n° 07 du 27/04/1983
BODMR n° 11 du 03/08/1982
Entretien avec Jean-Paul Chambault (frère) — Le Télégramme, article du 17/11/2006, “De lourdes peine requises contre les braqueurs”
Le Monde, article du 09/12/1985, “Réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtrier d’un policier”
Le Monde, article du 09/07/1982, “Un policier tué au cours d’une interpellation” /L’Express – La légende des Badinter (googlebooks, 1982)
Le Point – numéros 510 à 519 (googlebooks, 1982)

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