Mémorial des policiers français Victimes du Devoir
« Il y a quelque chose de plus fort que la mort,
c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants. »
Jean d’ORMESSON
Commissaire principal
Jean SAMMARCELLI
Victime du Devoir le 29 mars 1956
Département
ex Afrique Française du Nord (AFN)
Affectation
Sécurité Publique — Constantine (Algérie)
Circonstances
Cause du décès
Assassinat, exécution ou extermination
Contexte
Guerre — Terrorisme
Le 29 mars 1956, dans le contexte de la guerre d’Algérie et de nombreux attentats visant les forces de l’ordre, le commissaire principal Jean Sammarcelli, cinquante-six ans, était assassiné par un groupe armé du Front de Libération Nationale — FLN, alors qu’il regagnait son domicile à Constantine (ex Algérie française).
Il fut abattu de plusieurs balles de calibre 7,65mm dans le dos alors qu’il allait prendre son service au commissariat du 2ème arrondissement. En poste dans cette ville depuis 1943, il était une personnalité connue du public et réputé très bien informé.
Son assassinat survint au moment où les autorités françaises avaient annoncé le démantèlement total du réseau FLN de Constantine.
L’attentat aurait été effectivement une réponse au démantèlement du réseau du Fida à Constantine au mois de novembre 1955 ; il fut ponctué par de sanglantes représailles.
Trois auteurs identifiés ont été condamnés à mort par contumace par le tribunal militaire de Constantine. Deux étaient tués dans des actions de francs-tireurs
Biographie
Direction d'emploi
Sécurité Publique
Corps
Conception — Direction
Type d'unité
Unité de Gestion Opérationnelle, de Coordination ou d'Intendance
Titres et homologations
Citation à l'Ordre de la Nation
Croix de la Légion d'Honneur
Né le 10 janvier 1900 à Loretto-di-Casinca (Corse) de Dominique Sammarcelli (propriétaire, conseiller municipal) et de Marie Madeleine Suzzarini ; époux de Catherine, Antoinette Vacarisas et père de deux enfants.
Jean Sammarcelli était militaire de carrière dans l’infanterie de 1920 à 1936 dans le corps autonome des
sous-officiers sanitaires d’état-major et du recrutement.
Titulaire d’une capacité de Droit et d’un certificat de législation algérienne et de droit musulman, il devenait commissaire de police, placé en affectation spéciale d’office à la déclaration de la guerre en 1939.
Successivement en poste à Tiaret, Béjaïa, Tebessa et Saint-Eugène à Alger, Il fut nommé à Constantine en 1943. Il assurait la fonction de commissaire central adjoint et officiait le commissariat de trouvait sur l’ex Place des Galettes, actuelle Rahbet Essouf.
Nommé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur (1953) ; médaille militaire ; médaille coloniale agrafe Maroc ; croix du combattant ; médaille d’Honneur de la police française ; Officier du Nichan Iftikhar.
Sources et références
BODMR n° 16 du 11/07/1956 — Arch. Dossier Légion d’Honneur, base Léonore — Les policiers tués pendant la guerre d’Algérie, doc. SLHP
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